ну и ладно
30. subjonctif problemes liees a sa valeur
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Selon certains grammairiens (Doppagne), le francais ne dispose plus de formes originales strictement reservees a ce mode : l'imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif ont disparu de la langue, le present du subjonctif coincide avec le present de l'indicatif ou l'imparfait de l'indicatif. Aussi A. Doppagne appelle-t-il le subjonctif « mode malade » : il n'y a que neuf verbes irreguliers (avoir, etre, aller, faire, falloir, pouvoir, savoir, valoir, vouloir) qui ont une forme speciale du subjonctif. L'auteur conclut que c'est vraiment tres peu de choses ; quant a l'element que qui accompagne le subjonctif il fait partie du contexte et non du verbe. Ces raisonnements sont discutables. Il y a des raisons qui permettent de contester les arguments d'A. Doppagne :-La forme particuliere du subjonctif de neuf verbes irreguliers qui sont les plus employes temoigne du fait que le subjonctif garde ses positions dans la langue. Il y a des correlatifs qui ne gouvernent que le subjonctif (les verbes de volonte et de sentiment, les conjonctions sans que, a condition que et d'autres - la subordination acritique). La coincidence de la forme de l'indicatif avec celle du subjonctif ne temoigne pas encore de la decadence du subjonctif. La preuve en est la substitution d'une forme coincidente par la meme forme d'un de ces verbes qui gardent toujours les marques du subjonctif : II veut que je raconte toute la verite - II veut que je sache toute la verite. - Le passe du subjonctif - une forme vivante - est forme a l'aide des verbes avoir et etre qui tous les deux ont une forme particuliere au present du subjonctif. - L'element que accompagne toujours le subjoncitf. Le subjonctif ne se rencontre dans le francais moderne qu'avec que, employe seul ou, comme element d'une conjonction composee. Le subjonctif sans que n'est conserve que dans les tournures archaiques (Sauve qui peut. Vaille que vaille. Dut-il. Fut-il et autres) et dans les propositions relatives. Si la subordonnee introduite par que precede la principale c'est le subjonctif qui s'impose. (Comparez : C'est certain qu'il est venu. - Qu'il soit venu, c'est certain.)
Dans les propositions simples que n'est qu'un element constitutif du subjonctif ; en d'autres cas il cumule deux fonctions : tout en servant de marque formelle du subjonctif il remplit la fonction de conjonction - Dans certains cas l'indicatif cede ses positions au subjonctif, par exemple, apres la conjonction apres que ou le subjonctif gagne du terrain (Cohen) Ainsi, il y a toutes les raisons d'affirmer que le subjonctif reste en francais une forme vivante. La deuxieme question concernant le subjonctif c'est sa valeur grammaticale. On repartit toutes les theories du subjonctif en deux groupes principaux. D'apres le premier groupe, le subjonctif est une forme modale. Selon l'autre, le subjonctif n'a aucune modalite. La divergence des opinions s'explique par la difference des points de depart dans 1 analyse grammaticale. Chaque theorie met en relief les traits caracteristiques du subjonctif. Les representants du premier point de vue partent le plus souvent de l'entourage contextuel, dans ce cas la modalite de toute renonciation est attribuee au subjonctif. Les theories d'amodalite du subjonctif sont fondees dans leur majorite sur des criteres structuraux et syntaxiques. //Puisque le subjonctif a des marques formelles bien dessinees (la triade : que je sache), qui le distinguent de toutes les autres formes verbales, il doit avoir sa fonction grammaticale dans la langue. Le subjonctif se manifeste comme une forme verbale de subordination fonctionnelle. Autrement, il serait impossible d'expliquer la difference du contenu des phrases avec un subjonctif et un indicatif apres les memes structures regissantes : 1) Je ne dis pas qu'il soit malade. 4- Je ne dis pas qu'il est malade. Je ne dis pas qu'il soit malade. = J'hesite a affirmer le fait de sa maladie. 2) La pensee qu'il vienne me rassure. 4- La pensee qu'il viendra me rassure. La pensee qu'il vienne me rassure. = La pensee de sa venue possible me rassure. = II est possible qu'il vienne, et cela me rassure. La pensee qu'il viendra me rassure. = II viendra, et cette pensee me rassure.D'autre part, il y a des cas ou cette difference ne se fait pas sentir. Par exemple, les phrases avec les subordonnees introduites par les conjonctions apres que et bien que (quoique). Les facteurs qui permettent de considerer le subjonctif comme une forme verbale de subordination fonctionnelle sont nombreux :
Dans la langue contemporaine le subjonctif est employe surtout dans les propositions subordonnees ou il realise sa fonction primaire, celle de subordination. Le subjonctif dans les propositions independantes remplit sa fonction secondaire, celle de l'imperatif.-L'emploi du subjonctif est regi par des structures bien determinees .- Les correlatifs apres lesquels il est possible d'employer le subjonctif et l'indicatif sont aussi bien determines. Le correlatif (l'element regissant) a besoin d'un support grammatical et semantique a la fois. Le subjonctif lui sert de support grammatical. - Le subjonctif tout en realisant la subordination la plus forte possible d'une proposition a l'autre produit un certain effet de sens : il sert a interpreter l'action a travers la modalite de la structure regissante ; l'action interpretee par le subjonctif objectivement peut etre irreelle aussi bien que reelle. (Je veux que tu viennes. - action desiree - Je suis heureux que tu sois venu. - action objectivement reelle). - Le fait que le subjonctif sert de forme de subordination a amene la disparition de la concordance des temps du systeme du subjonctif qui remplit aussi la fonction de subordination. Le remplacement de l'imparfait et du plus-que-parfait du subjonctif par le present et le passe du subjonctif est la consequence de ce que la fonction primaire du subjonctif est celle de la subordination grammaticale. Le fait que la concordance des temps remplit la fonction de subordination peut etre montre par l'imparfait de l'indicatif employe en vertu de la concordance des temps apres le passe compose : On m'a dit que vous etiez malade. La forme etiez exprime une action liee au moment du passe mais continuant au present. La forme du present peut etre employee dans la subordonnee : On m'a dit que vous etes malade. De la difference grammaticale decoule une difference semantique..//Lorsqu'on emploie l'imparfait du subjoncitf, la subordination est exprimee simultanement par le subjonctif meme et par la concordance des temps. La langue tend a economiser ses moyens. Le subjonctif etant une forme speciale de subordination d'une proposition a l'autre suffit, la concordance des temps dans le systeme du subjonctif (c'est-a-dire l'emploi de l'imparfait du subjonctif et conformement du plus-que-parfait du subjonctif) est superflue, ce qui entraine le remplacement de l'imparfait du subjonctif par le present du subjonctif et du plus-que-parfait du subjonctif par le passe du subjonctif : II a voulu qu'elle partit. -» II a voulu qu'elle parte. Il regrettait qu'elle fut partie. -> II regrettait qu'elle soit partie. La preuve en est le fait que l'imparfait du subjonctif cede sa place au present du subjonctif avant tout dans les propositions ou l'on voit agir la loi de la concordance des temps, notamment dans les propositions completives. La disparition de l'imparfait du subjonctif dans ces types de proposition provoque son affaiblissement dans les propositions relatives et circonstancielles .- Si l'on met a la tete de la phrase la subordonnee introduite par la conjonction que, c'est toujours le subjonctif qui s'impose independamment du verbe regissant : C'est certain qu'il est venu. —> Qu'il soit venu c'est certain. La subordonnee preposee est plus etroitement liee a la principale que la subordonnee postposee.- Il est a noter que si le sujet parlant emploie un indicatif la ou l'on n'emploie que le subjonctif, renonciation ne change pas de sens et l'indicatif est considere comme une faute de grammaire (Schogt). - Dans la langue parlee il y a une tendance a remplacer le subjonctif par l'indicatif (ou le suppositif) dans les cas ou le lien de subordination s'affaiblit. Ce phenomene a lieu dans les propositions de concession introduites par bien que, quoique, malgre que : -Mais comme je suis tellement faible et que j'ai peur de leur passer entre les mains, j'ai voulu vous ecrire, pour vous embrasser avant. Quoiqu'il faut avoir toujours espoir de s'en aller (Rolland) ; Je ne suis trop mal loge, bien qu'une douche serait la bienvenue, vu le metier salissant que j'exerce (« L'Humanite dimanche »). - L'alternance subjonctif / indicatif dans la subordonnee apres les memes correlatifs sert de pierre de touche dans la definition de la signification du subjonctif. //Il est a noter que la subordination exprimee par la concordance des temps a l'indicatif peut donner aussi des effets modaux (voir la-dessus : On m'a dit que vous etiez malade et On m'a dit que vous etes malade). Ainsi, la fonction du subjonctif dans les propositions subordonnees est avant tout de servir de forme de subordination (fonctionnelle).
Les effets modaux des phrases contenant le subjonctif sont dus a l'interdependance du subjonctif et de la semantique de la structure regissante, qui gouverne le subjonctif. La correlation subjonctif (dont la marque formelle est que (seul ou comme partie d'une conjonction)/ formes sans que (l'indicatif et le suppositif) constitue le premier niveau de la categorie du mode. C'est le subjonctif qui sert de forme marquee : sa masse phonique est plus grande, son emploi est moindre.
31. L’expression des rapports temporels au subjonctif.
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La categorie du temps au subjonctif Le subjonctif possede un systeme temporel assez developpe. Il a quatre formes : deux formes simples (qu'il chante, qu'il chantat) et deux formes composees (qu'il ait chante, qu'il eut chante). La categorie du temps au subjonctif est representee par l'opposition du present et de l'imparfait : qu'il chante/qu'il chantat. La forme marquee est qu'il chantat (la masse phonique est plus grande, son emploi est restreint Le subjonctif est considere comme un mode intemporel ou il n'y a que la difference de l'aspect. (Guillaume). Selon d'autres chercheurs les formes du subjonctif refletent le temps des formes de l'indicatif de la proposition principale (Brunot et Bruneau,). Certains savants estiment que le subjonctif a un systeme temporel semblable a celui de l'indicatif: (Cledat). Dans la langue contemporaine deux formes - l'imparfait du subjonctif et le plus-que-parfait du subjonctif - sont en train de dispa¬raitre. Dans le discours elles sont remplacees par le present du subjonctif et le passe du subjonctif. L'imparfait du subjonctif et le plus-que-parfait du subjonctif, comme le passe simple et le passe anterieur, sont des temps du recit historique (enonce d'enonce). L'imparfait du subjonctif sert a exprimer des actions se rapportant au passe independamment du temps du verbe de la principale. Le fait que l'imparfait du subjonctif est employe principalement apres le verbe de la principale au passe n'est pas le resultat de la concordance mecanique, il s'explique par le fait que l'action de la subordonnee et celle de la principale se rap¬portent au passe :Son estomac etait trop tordu par l'indignation et la colere pour qu'il n'en perdit pas l'appetit. (Rey) A son tour, le present du subjonctif exprime des actions se rapportant au present - futur independamment du temps du verbe de la principale :Mais bien que le nom ne soit jamais pour une femme de mediocre importance, Sylvie n'etait pas si folle que de se con¬tenter d'un nom. (Rolland)
Dans le recit historique l'emploi le plus frequent est le suivant : l'imparfait du subjonctif - forme du plan passe - sert a designer la simultaneite - posteriorite par rapport a un moment du passe, exprime par le verbe de la principale, le present du subjonctif - forme du plan present - futur - sert a exprimer la simultaneite - posteriorite par rapport a un moment present ou futur designe par le verbe de la principale. Dans le discours ou il n'y a que deux formes du subjonctif (le present et le passe) le present du subjonctif sert a designer le rapport de l'action non seulement a un moment present - futur mais aussi a un moment passe. (Il voudra qu'elle parte ; II veut qu'elle parte ; II voulait qu'elle parte.) Ainsi, la distinction temporelle entre le present du subjonctif et l'imparfait du subjonctif est assez nette dans le recit : l'imparfait du subjonctif sert a exprimer, des actions se rapportant au passe independamment du verbe de la principale.
34. Les valeurs grammaticales des forms compose personnelles et non-personnelles du verbe (aux modes different)
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La valeur des formes composees. Tous les temps composes sont reunis par les memes marques formelles : l'auxiliaire (avoir ou etre) et le participe passe. A chaque forme composee correspond une forme simple. L'opposition formes composees/formes simples qui est bien nette dans le systeme du verbe francais represente une categorie grammaticale qui est reconnue pour telle par la majorite des linguistes, mais le contenu de cette categorie est discute. Selon les uns, c'est la categorie de l'aspect, selon les autres, c'est une categorie qui est distincte de celle du temps et de celle de l'aspect: correlation de temps (IIimKOBa, 1958, 2002 ; CTenaHOB, 1965), temporainete (Damourette et Pichon, 1970, V), stage (Reid, 1955), phase (Fourquet, 1966). Puisque ce sont les formes composees qui servent de terme marque (la masse phonique est plus grande, l'emploi est moins frequent), c'est surtout leur valeur grammaticale qui est discutee: laquelle des deux valeurs - l'accompli ou l'anteriorite - est la valeur paradigmatique des formes composees. La plupart des grammairiens reconnaissent un double statut aux formes composees : l'accompli et l'anterioritei. Il y a deux notions de l'accompli : 1) une action epuisee jusqu'au bout dont il ne reste aucune partie a accomplir (valeur aspectuelle) ; 2) une action interrompue, cessee a un moment donne (valeur plutot d'ordre temporel). La notion de l'anteriorite a aussi deux interpretations : 1) une action qui precede une autre action 2) une action interrompue, cessee, revolue a un moment quelconque. Il semblerait que le choix du terme (l'accompli ou l'anteriorite) soit peu important. //// Les raisons qui ne permettent pas de caracteriser les formes composees comme servant a marquer une action completement epuisee (une des notions de l'accompli) sont les suivantes : 1) la meme forme composee peut etre d'une double valeur aspec¬tuelle (j'ai cherche - l'action est en son deroulement, j'ai trouve - l'action atteint son terme) ; 2) la notion de l'accompli = une action epuisee jusqu'au bout se confond avec la notion du verbe perfectif ; 3) l'action accomplie (epuisee jusqu'au bout) peut etre designee non seulement par les formes composees, mais aussi par les formes simples (le passe simple, l'imparfait stylistique, le present des verbes perfectifs) ;
si les formes opposees de la meme categorie sont susceptibles d'exprimer la meme valeur, cette valeur ne peut pas etre prise pour la dif¬ferenciation de ces formes. Les formes composees sont caracterisees par deux traits : 1) l'expression de l'anteriorite par rapport a un moment considere, 2) le lien avec ce qui suit. Pour designer cette valeur (l'anteriorite par rapport a un moment donne et le lien avec ce qui suit) on peut introduire le terme parfaiteite (par analogie a la temporainete de J. Damourette et E. Pichon) ou le terme parfait. Par opposition aux formes composees, les formes simples sont caracterisees par le non-parfait ; elles designent un simple rapport (простую данность действия) a n'importe quel moment de l'axe du temps. La valeur qui reunit les deux series de formes est le rapport au temps en general, a n'importe quel moment. La valeur du parfait propre aux formes composees se revele d'une facon tres nette dans les conditions suivantes : les phrases complexes avec les subordonnees introduites par les conjonctions quand, lorsque ; les constructions infmitives introduites par les prepositions afin de, pour, sans, apres, avant de et les phrases complexes avec les subordonnees in¬troduites par les conjonctions afin que, pour que, sans que, apres que, avant que. Les conjonctions quand, lorsque, sans que, la preposition sans sont indifferentes, neutres au point de vue de l'aspect et du temps relative. Grace a ces mots les proprietes des formes composees sont mieux accentuees. Puisque la valeur des temps composes n'est pas toujours revelee dans le cadre d'une phrase isolee, il faut avoir recours a l'analyse du texte, sur le fond duquel certaines formes com¬posees manifestent plus nettement leurs proprietes.
36. Les problems relatifs a la forme reflechie
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les linguists ne sont pas du meme avis sur la forme se+ verbe. Selon le premier point de vue(Wagner et Pinchon, Galichet) il n’existe pas de forme refleche, il n’ya que des verbes pronominaux qui constituent un groupe a part et qui s’opposerait aux verbes non-pronominaux apr les marques lexiacales.Ainsi les verbes voir/se voir sont consideres comme des mots differents.La seconde raison qui sert de prevue aux representants de ce point de vue est le fait que la forme pronominale peut avoir plusieurs sens: 1) le sens reflechi propre direct et indirect(elle se ragarde dans la glace , elle se lave les mains) 2)le sens ref. reciproque (ils se sont aimes)3)le sens ref. moyen ou intransitive(il s’est etonne)4)le sens passif (cette robe se porte bien)5) le sens qu’on appelle ‘l’activite interne’ de sujet , son interet particulier au sujet:se sourire, se penser, se vivre.Les pronoms aupres des verbes pronominaux ne sont pas caracterises par une unite de fonction, leur fonction est nulle(s’amuser, s’ecrier). Certains grammairiens degagent les verbes pronominaux (v.p.)d’apres les marque morphologiques.1)les verbes pron. caracterises par le pronom prefixal 2)les v. p. ont pour auxiliaire etre.D’apres ces marques les v. p. sont traits comme une classe lexico-gramaticale de verbes ayant dans le discours des sens differents.(Илия)D’autres linguists se basant sur ces marques formelles considerent l’unite se+ verbe comme une forme categorielle de la voix(Damourette, Pichon,Vasilieva, Petskova).L’indice formel principal- pronom reflechi “se” a la forme atone qui se distingue des pronoms personels a la meme forme.Il differe par son fonction: l’objet designe par le pr.ref. coincideavec le sujet(je me lave, tu te laves), l’objet parquet par le pr. pers. ne coincide pas(tu me laves.)La 3eme personne se caracterise par la distinction formelles des pronoms: personnel lui, le/ reflechi se(il le lave, il lui demande-il se lave, il se demande). SE p.e. direct et indir.:il se lave, il se lave les mains. Le second indice –le v. auxiliaire etre aux temps comnposes. La definition de la valeur de la forme ref. varie. Dubois- une forme a valeur PASSIVE, parce qu’elle represente une espece de transformation passive, aussi bien que la construction etre+ part.passe et la construction active avec l’inversion des syntagmes(Les fruits se gatent a l’humidite/les papiers sont jaunis par le soleil/ les papiers jaunissent au soleil ) Mais les ens passif ne peut pas etrea la base de la differenciation de ces formes. C’est la valeur de la reflexivite propre a la forme reflechie. Les nuances de la meme valeur- le sens refl. propre, le sens ref. moyen,… reciproque,…passif. La valeur reflechie unit la valeur active st passve.La reflexivite est susceptible de se realiser dans des nuances differentes sous l’influence du contexte. Example:il se trouve spirituel(sens ref. propre), ils se sont trouves quand ils ne se cherchaient plus (le s.reciproque), je ne sais pas ou il se trouve(intransitif), tout se trouve quand on cherche bien(le s. passif).Le sens passif de la forme ref. depend de la nature du sujet:si c’est le nom de chose, laforme a le sens passif(le tissu se lave bien), si un nom de personne- le sens refl.(Marie se lave). C’est pq le sens passif de la forme pronominale est exclu a la 1re et 2e personne. Il est a noter que la forme pronominale a sens passif n’est pas equivalente a la const. etre+ part.passe: la tournure etre+ part.passe suppose l’agent de l’action et n’indique pas toujours le proces, mais la forme pronom. au contraire marque une action sans agent et designe le proces.Vassilieva souligne qu’on utilise une forme pron. ayant le meme sens lexical que la f. non-pronom. : a cote des verbes se piquer , se rendre, se mettre qui vis–a-vis des verbes piquer,rendre,mettre representent des mots independants. Il existe des formes qui p.e. opposees aux formes non-pron. par la valeur de reflexivite: se piquer(le doigt), se rendre(invisible), se tromper (soi-meme). Il ya un groupe des verbes qui n’existent qu’a la forme pronom.: s’evader, se moquer, se repentir, s’enfuir, s’evanouir, dont l’existance servirait de preuve de ce que la f.pron. n’est pas une forme categorielle de la voix(c’est disputable) La forme pron. a les marques formelles d’une forme morphologique . L’opposition forme ref./forme non-refl. constitue la cat. gram. de la voix. A la forme refl. le sujt participe a la’ction qu’ilo subit en meme temps , le sujet s’enferme dans le proces qu’il produit et l’effectue a lui-meme.A la f. non-pron. le sujet participe a l’action sans l’effectuer a lui-meme.
37, adverbe (1)
читать дальшеles mots qu’on classe sous la rubrique “adverbe” ne sont pas homogenes d’apres leur sens , leur structure, leurs possibilites combinatoires ce qui rend difficile le degagement des advebes comme une partie du discours autonome(Pottier). Les opinions divergents des linguistes sur l’adeverbe p.e. cataloguees en deux groupes: 1) l’adv.est classe avec les parties du discours auxiliaires , avec les prepositions , les conjonct., les interj. (Togeby, Pottier)2) l’adv. est reconnu comme une partie du discours autonome. Togeby appelle la classe de mots (le 1 groupe) “les particules” et en propose le classememnt: 1)particules homogenes- adverbes 2)part. Homo-heterogenes- mots de liaison conjonctions prepositions 3)part. ni homogenes ni heterogenes- interjections. Ce qui unit les adverbs les pepositions, les conj., les interj., les particules , c’est surtout leur invariabilite. Meme les auteurs qui mettent l’adv. Avec les autres mots auxiliaires dans la meme classe de mots sont contraints de le degager comme un espece de mots distincte des prepositions, des conj., et interj.(Pottier, Togeby)Les difficultes du degagement des adv. sont lies a leur formation. L’appartenanceaux adv. d’une unite formee des adj. a l’aide du suffixe – ment n’ets pas a discuter:le suf. -ment est la seule marque morphologique dont dispose l’adv. Mais il y a des hesitations quant aux adverbes a formation composee(locutions adverbiales). Par ex., la structure a la+adj. (a l’anglaise) represente un modele ouvert. Le probleme porte sur la nature de ette forme: si c’est une forme morphologique et se range du cote des adverbes(des locutions adv.) ou si c’est une forme syntaxique qui fonctionne dans al proposition comme un equivalent de l’adv. La majorite des grammairiens degagent les adv. comme une partie du disc. autonome distincte de celle des pepos., conj., interj.(Илия,Богомолова,Васильева) Il ya des divergeances concernant le particules:on les rapporte aux adverbes(Grevisse, Богомолова,Илия) ou on les considere comme une partie du disc. a part( Referovskaya, Vasilieva).
Bogomolova repartit les adv. en 2 groupes: pleins et auxiliaires. Les adv. auxil. sont subdivises en mots outils(en ,y) et particules adverbiales( ne, ci, la, tres, si, pas, point) En meme temps elle degage les adv. qui manifestent les proprietes des mots pleins et des mots outils (tels sont plus, moins, aussi, tres)D’apres leur structure les adv. p.e. repartis en 2 groupes:1) les adv. a un seul mot(tard, tot, loin , aimablement, soudain)2) les adv. a structure analytique (locutions adv.)(a regret, tout a coup, avec sagesse) Les adv a un seul mot ne sont pas homogenes qaunt a leur forme:il ya des adv. simples (bien, loin, tard), des adv. qui sont decompansables en elements independants (aussitot, bientot, beaucoup), des adv. a suf. –ment formes sur des adj. (joliment). Les adv. a structure analyt. sont formes sur des parties du disc. independantes (substantifs, adj., nons de nombre, adverbes) a l’aide des prepositions : a regret, petit a petit, peu a peu,a trois. La forme de l’adv. a formation analytique prepresente une unite identique a l’adv. a un sel mot , ce qui est prouve par la substitution de l’adv. a formation analytique par l’adv. en –ment: a regret= regrettablement, peu a peu= doucement(PAS tous les adv. sont identifies par cette substitution- a trois, par la…)La question avec un adv. interrogatif peut servir de moyen d’identification: commetn, ou, combien.A la differene du subs., du verbe, de l’adj. l’adv n’est caracterise par aucune cat.grammaticale(seulement les adv. qualificatifs sont susceptibles d’avoir des degres de comparaison, qui sont rendus par les moyens analytiques. Du point de vue de la valeur , l’adv. est un mot invariable que l’on joint a un verbe , a un adj. ou un autre verbe pour en modifier les sens: Il marche vite…L’adverbe se trouve au niveau inferieur du systeme des parties du discours independantes dont il fait partie.Par rapport au subst. l’adv est au 3e ou au 4e niveau (un tres bon eleve), par rapport au verbe il se trouve au 2e et 3e(marcher lentement.) Les adverbes constituent un epartie du discours autonome d’apres leur fonction synatxique. On reconnait a l’ adv. comme fonctions primaires syntaxiques celles du complement circons. et d’intensite. Les adv. p.e. degages comme un epartie du disc. autonome d’apres leur forme , valeur et fonction syntaxique.
37. adverbe (2)
читать дальшеLes adverbes ne sont pas homogenes du point de vue des significations qu'ils possedent.Dans les grammaires on distingue 3 groupes semantiques d'adverbes. C'est la correlation semantique entre l'adverbe et les autres mots independants (verbe, adjectif, adverbe) qu'il caracterise qui est a la base de la differenciation de ces trois classes.
Se rapportent au premier groupe les adverbes qui modifient le sens du verbe, de l'adjectif ou de l'adverbe independamment du contexte, on les appelle « les adverbes de la caracteristique interne ». Ils sont classes d'apres les sous-groupes suivants :Les adverbes qualificatifs ou de maniere. Sont rapportes a ce sous-groupe les adverbes : bien, ensemble ;expres, mal, mieux, volontiers, vite, un grand nombre d'adverbes en -ment (lentement, faiblement, doucement),les adv. italiens employes comme termes de musique (allegro, adagio, andante, dolce, forte, piano, etc.),un certain nombre d'adjectifs neutres employes adverbialement avec des verbes (bon, bas, cher, fort, court,ferme, creux, gros, etc.). Il faut y ajouter un grand nombred'adverbes a formation analytique (a regret, a volonte, peu a peu, de plus en plus, etc.). Les adverbes qualificatifs sont reconnus a l'aide de l'adverbe interrogatif comment (de quelle maniere).Les adverbes de quantite (ou d'intensite). Sont rapportes a ce sous-groupe ceux qui, tout en modifiant le sens du verbe, de l'adjectif ou de l'adverbe, repondent a la question
combien? comment? Ce sont les adverbes : assez, aussi, autant, beaucoup, fort, peu, trop, etc., les adverbes en -ment (largement, extremement, absolument, hautement, pro¬fondement, etc.),les adverbes a formation analytique, les locutions adverbiales ; surtout ceux a valeur affective (a bride abattue, a gros sanglots, a pleins poumons, a tue-tete, etc.). L'intensite exprimee comme comparaison est rendue par les adverbes designant les degres de comparaison : trop, plus, moins, tres, bien, autant, aussi, peu.
Parmi les adverbes de quantite ou d'intensite un role important revient aux adverbes d'aspect : deja, soudain, souvent, tout a coup, encore, brus¬quement ; toujours, longtemps, longuement, plusieurs fois, successivement, a tour de role, tour a tour, a fond, avec soin, etc. En francais (langue a tendances analytiques), la combinaison des verbes avec ces adverbes sert a designer divers modes d'actions. Par exemple : se taire un peu (помолчать) - le mode d'action delimitatif, regarder qn., qch. successivement, a tour de role (оглядеть) - le mode d'action distributif, dormir encore (продолжать спать) - le mode d'action duratif, etc.Le deuxieme groupe d'adverbes est constitue par les adverbes deictiques (anaphoriques). On les appelle « les adverbes de la caracteristique externe ». Ce sont les adverbes qui designent les conditions exterieures du deroulement du proces : le lieu et le temps, la cause et le but. Les adverbes de ce groupe representent une serie assez independante de cette classe de mots. Ils servent de temoignage eclatant a l'autonomie des adverbes dans le systeme des parties du discours. Ils refletent les rapports temporels et spaciaux du monde materiel. Ces adverbes, possedant des valeurs bien a eux, indiquent le temps ou le lieu d'un fait et sont repartis en deux grands sous-groupes : Les adverbes de lieu. Font partie des adverbes de lieu : ici, la, ca, ci, ailleurs, dehors, dedans, alentour, autour, arriere, avant, derriere, contre, devant, dessus, dessous, loin, partout, pres, outre, proche, nulle part, ou. A cette liste on ajoute un certain nombre de locutions adverbiales comme : au-dedans, au-dehors, ci-apres, ci-contre, en arriere, en avant, quelque part, la-bas, la-dedans. Сertains adverbes coincident par leur forme avec les prepositions : avant, devant, contre. Mais leur distribution est differente. (Apres la guerre, avant la revolution - les prepositions ;il est impossible de savoir avant ; il viendra apres - les adverbes). L'adverbe ca presente une certaine particularite qui lui est propre : ca ne s'emploie plus aujourd'hui que dans la locution ca et la, aussi bien il se retrouve dans l'adverbe deca, qui s'emploie avec dela (Etre assis jambe deca, jambe dela (Littre) ; (Grevisse). Les significations des adverbes de lieu sont generalisees dans les adverbes interrogatifs : ou ? d'ou ?
Les adverbes de temps. Ils constituent un groupe nombreux ou entrent les adverbes simples et ceux a formation analytique (locutions adverbiales). Ils precisent le temps du proces. Conformement aux possibilites des formes verbales d'exprimer le temps par rapport au moment de la parole ou de designer l'anteriorite, la simultaneite,la posteriorite a n'importe quel moment futur ou passe, les adverbes de temps peuvent etre repartis en deux sous-groupes. Se rapportent au premier groupe ceux qui indiquent l'anteriorite, la posteriorite, la simultaneite par rapport au moment present : hier, dernierement, recemment, autrefois, jadis- l'anteriorite ; demain, immediatement, prochainement, desormais, apres, bientot, ensuite, puis, aussitot -la posteriorite ; aujourd'hui, actuellement, maintenant, presentement, en ce moment - la simultaneite. Sont rapportes au deuxieme groupe ceux qui indiquent l'anteriorite, la posteriorite, la simultaneite hors du moment de la parole : auparavant, precedemment, anterieurement - l'anteriorite ; le lendemain, ulterieurement, ensuite, depuis, aussitot, apres, bientot - la posteriorite ; alors, a ce moment, cependant - la simultaneite.Le troisieme groupe d'adverbes est forme par les adverbes modaux, ceux de precision et de liaison.La valeur des adverbes modaux est l'appreciation du fait par le sujet parlant. Ces adverbes peuvent caracteriser non seulement un proces isole, mais aussi renonciation tout entiere.Ils expriment l'incertitude : peut-etre, apparemment, probablement, sans doute, vraisemblablement ; la necessite : necessairement, fatalement, inevitablement, etc. ; l'assurance : certainement, incontestablement, assurement, evidemment. La particularite de ces adverbes consiste en ce qu'ils peuvent s'employer comme propositions principales incompletes : Viendras-tu ? - Peut-etre. ; suivis de que ils introduisent une proposition subordonnee -peut-etre qu'il viendra.L'appreciation de l'evenement par le sujet parlant peut etre exprime aussi a l'aide des adverbes de precision auxquels se rapportent : proprement, personnellement, a mon avis, justement, precisement, a vrai dire, etc.).
Les adverbes de liaisons servent a designer les rapports logiques entre les actions, par exemple, le lien consecutif : aussi, ainsi, par consequent, le lien adversatif : d'ailleurs, neanmoins, toutefois, pourtant, en tout cas, cependant. Ces adverbes par leur fonction se rapprochent des conjonctions. Il est a signaler qu'il existe certaine correspondance entre la signification des adverbes et la valeur lexicale ou grammaticale des verbes, des adjectifs et des adverbes. Par exemple, il y a une interdependance entre les verbes perfectifs ou imperfectifs d'une part, et le sens des adverbes d'autre part. Les verbes perfectifs n'entrent pas en combinaison avec les adverbes indiquant les limites temporelles : *sortir longtemps, mais les verbes imperfectifs sont compatibles avec ces adverbes : marcher longtemps. Le verbe imperfectif employe avec les adverbes indiquant la momentaneite de l'action tout a coup, brusquement, soudain indique le commencement de l'action : marcher tout a coup = commencer a marcher ; le verbe a valeur perfective suivi de ces adverbes designe la fin de l'action : arriver tout a coup =commencer a arriver. L'adverbe vite en combinaison avec le verbe imperfectif caracterise le deroulement de l'action: marcher vite = marcher a grande allure, employe avec le verbe perfectif il indique le terme de l'action : arriver vite = arriver bientot. L'etude de la compatibilite/incompatibilite des verbes et des adverbes aide a etablir la valeur grammaticale des formes verbales et leurs significations lexicales
38. Les prepositions. Generalites, valeurs et emploi
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Les prepositions et les conjonctions constituent une classe de mots outils servant a exprimer le lien syntaxique entre les elements significatifs. Le rapport entre les unes et les autres est defini de facon diverse. Selon une longue tradition toutes les conjonctions forment une classe de mots a part, a l'interieur de laquelle s'opposent les conjonctions de coordination et de subordination. Selon un autre point de vue (celui de plusieurs linguistes etrangers), les conjonctions de coordination (les coordonnants) et les conjonctions de subordination (les subordonnants) ne peuvent pas etre opposees, puisqu'elles appartiennent a des categories differentes : les subordonnants sont reunis avec les prepositions, en tant qu'outils de rection ; tous les deux s'opposent aux coordonnants outils de liaison - qui sont plus proches des adverbes. (Tesniere,Damourette et Pichon, Antoine,Pottier)Il est vrai que les prepositions et les subordonnants ont certains points communs. La difference entre eux est pourtant assez considerable : 1) les prepositions realisent le lien subordinatif entre les elements non-predicatifs, alors que les subordonnants, outre les elements non-predicatifs, expriment le rapport syntaxique entre les unites predicatives ; 2) les rapports syntaxiques realises par les subordonnants sont beaucoup plus varies et leur nature est differente. Quant a la similitude morphologique des prepositions et des subordonnants dont on parle tres souvent, elle ne prouve pas leur identite grammaticale, d'autant plus que plusieurs conjonctions ne sont pas correlatives avec les prepositions, telles que par exemple, quoique, bien que, du moment que, puisque, la ou, de sorte que, si, quand, maintenant que, aussitot que, etc.LES PREPOSITIONSLes prepositions ne s'emploient qu'a l'interieur de la proposition simple ou elles servent a marquer la dependance grammaticale d'un terme (regi) a un autre terme (regissant). En meme temps les prepositions sont porteurs d'un sens lexical : elles expriment le temps (durant, pendant, apres), la cause (en raison de, a cause de), la privation (sans), la valeur locale (derriere, sous, au-dessus de), etc.
La valeur lexicale des prepositions se manifeste clairement dans des contextes lexicaux identiques : se trouver sur la table/ sous la table, partir avant les cours/apres les cours, etc. C'est grace a leur valeur lexicale que les prepositions conferent aux termes qu'elles rattachent un rapport semantique determine : temporel, local, causal, etc. Cependant la valeur lexicale des prepositions se distingue de celle des mots significatifs (substantifs, adjectifs, verbes) : elle est beaucoup plus abstraite et plus generalisee. La valeur lexicale des mots significatifs peut etre definie comme la valeur nominative, et celle des prepositions, comme la valeur relative (ou relationnelle). Quant a la valeur grammaticale des prepositions elle est definie generalement comme l'indication du rapport subordinatif entre deux termes. La fonction des prepositions consiste en consequence a realiser le lien syntaxique de subordination entre deux termes et a exprimer en meme temps leurs relations semantiques. Les prepositions francaises sont tres heterogenes en ce qui concerne le degre d'abstraction de leur sens lexical. Par exemple, les prepositions telles que a cote de, sous, au-dessus de sont beaucoup plus concretes que les prepositions avec, pour et surtout a, de, en. En partant de cette difference certains auteurs ont introduit la notion de prepositions « vides » ou « ecrasees ». Ce type de prepositions serait depourvu de toute signification et ne represente qu'une espece d'outil grammatical. (De Boer) Mais la notion de « prepositions vides » est critiquee par plusieurs linguistes contemporains. Ainsi B. Pottier condamne sans appel la notion meme de « preposition vide » et la qualifie de « monstre linguistique ». D'apres B. Pottier, meme les prepositions a et de ont leur sens propre qui se manifeste dans les oppositions telles que venir a/venir de. (Pottier) On est contraint de reconnaitre que les prepositions soi-disant vides sont susceptibles d'exprimer non seulement un lien syntaxique, mais de differencier semantiquement certaines constructions : il parle a Marie/il parle de Marie, elle vient a l'ecolel/elle vient de l'ecole.
Cependant, contrairement a des prepositions lexicalement fortes, qui expriment toujours une valeur lexicale determinee (se trouver devant/derriere la table, arriver avant/apres la fete), les prepositions a et de, en vertu de leur sens extremement abstrait, se pretent a d'autres emplois. Elles peuvent notamment introduire un infinitif, le rattachant a un verbe personnel : oublier de prevenir, eviter de parler, reussir a entrer (quelque part), etc. Dans de pareils cas, les prepositions a et de jouent un role purement grammatical, n'apportant aucune valeur semantique a la construction verbe personnel + infinitif. La preuve en est la possibilite de leur interchangeabilite eventuelle : il commence a/de comprendre.Donc, le sens des prepositions peut etre precis et limite ; les prepositions de cette espece ont par consequent un nombre d'emplois restreint (au-dessus de, devant, derriere, pen¬dant, en vertu de, etc.). D'autre part, la valeur des prepositions peut etre tres abstraite et se charger de plusieurs significations differentes. Dans de pareils cas les prepositions sont susceptibles de conferer aux termes qu'elles rattachent des relations tres variees, par exemple, creuser avec une pioche (complementarite instrumentale), se promener avec une femme (concomitance), parler avec aplomb (maniere), etc. Du point de vue formel les prepositions peuvent etre simples ou composees. Dans les grammaires francaises les prepositions composees sont appelees generalement « locutions prepositives (ou prepositionnelles) ». Le groupe des prepositions simples est limite. Par contre, le groupe des prepositions composees est tres nombreux et s'enrichit constamment de nouvelles formations. Les prepositions composees sont a leur tour tres variees quant a leur structure. La plupart d'entre elles comportent les prepositions simples a, en et de et le substantif avec ou sans article : a force de, faute de, a la suite de, en face de, en regard de, par rapport a, en raison de, en vertu de, au lieu de, grace a, etc D'apres cet expose il s'en suit que la classe des prepositions en francais est tres composite a tous points de vue : valeur lexicale, frequence d'emploi, distribution, nature morphologique.
39. Les conjonctions. Generalites, valeurs et emploi
читать дальше La classe des conjonctions n'est pas moins composite que celle des prepositions. Les conjonctions different considerablement par leurs marques formelles, semantiques et fonctionnelles. Les conjonctions, ainsi que les prepositions, sont etudiees de trois points de vue : morphologique, syntaxique, semantique.Le classement des conjonctions se fait d'apres leur forme et leur sens. Du point de vue formel, les conjonctions sont divisees en conjonctions simples (et, mais, ou, que, si, comme, quand) et composees (= locutions conjonctives : alors que, du moment que, si bien que, sans que) qui sont a leur tour tres heteroclites quant a leur structure. Une espece particuliere de conjonctions composees est celle dont les elements constitutifs ne se trouvent pas en sequence lineaire : tantot... tantot, plus ... que, non seulement... mais, ni... ni, etc. Les linguistes francais les appellent « conjonctions a signifiant discontinu », a la difference des conjonctions a signifiant unique (et, ou, puis, etc.). Du point de vue significatif les conjonctions presentent des groupements semantiques tres divers. Mais l'opposition fondamentale des conjonctions est constituee par les conjonctions de subordination, (ou les subordonnants) et celles de coordination (ou les coordonnants). L'opposition coordonnants/subordonnants est reconnue par la majorite des grammairiens. Dans la plupart des cas la nature d'une conjonction est plus ou moins evidente. Mais il existe des conjonctions dont le statut est discute. Ainsi les conjonctions francaises telles que car, alors que, (non) plus que, ainsi que, aussi (bien) que et d'autres sont considerees tantot comme des coordonnants, tantot comme des subordonnants. Donc, les conjonctions, de meme que les prepositions, ont deux fonctions, lesquelles sont determinees par leurs valeurs grammaticale et lexicale : la premiere consiste a exprimer les liens syntaxiques entre les mots et les unites predicatives ; la deuxieme, a marquer les rapports semantiques entre les termes rattaches. De meme que les prepositions, les conjonctions different par le caractere de leur valeur lexicale : de facon generale, le sens lexical des coordonnants est plus abstrait que celui des subordonnants.
Les conjonctions simples dont le sens est tres large realisent les relations logiques suffisamment abstraites. Le sens des conjonctions composees (locutions conjonctives) est beaucoup plus concret et se rapproche davantage de celui des mots significatifs. Plus la valeur d'une conjonction est abstraite, plus la conjonction est apte a recevoir diverses significations et toute sorte de nuances supplementaires (tel est le cas des conjonctions et, mais, car, comme, quand, que) Les conjonctions a valeur specialisee ne se pretent pas a cette diversite de significations et gardent dans tous les cas une seule signification bien determinee : parce que, aussitot que, a condition que, de facon que, tantot... tantot, etc. Cependant la valeur lexicale des conjonctions en tant que mots outils a toujours un caractere generalise. On parle, par exemple, des valeurs consecutive, temporelle, causale, adversative etc. de la conjonction et ; des valeurs de concession, de precision, d'impatience etc. de la conjonction mais et ainsi de suite. Neanmoins toutes ces valeurs outre cela sont conditionnees par l'environnement lexical et la structure syntaxique de la proposition. Les significations particulieres que les conjonctions peuvent acquerir dans certaines conditions ne modifient pas la valeur lexicale generale d'une conjonction, mais y apportent des nuances supplementaires. On pourrait de ce point de vue distinguer la valeur lexicale des conjonctions sous deux aspects : paradigmatique et syntagmatique. Sur le plan paradigmatique la conjonction n'a qu'une valeur generale, par laquelle une conjonction s'oppose a d'autres conjonctions a l'interieur de tel ou tel groupe semantique. La valeur paradigmatique caracterise la conjonction en dehors du contexte et rend possible son emploi absolu : il y a beaucoup de mais ; pourquoi pleurez-vous ? Parce que. Sur le plan syntagmatique la conjonction est susceptible d'acquerir des significations particulieres et plus specialisees, qui dependent de plusieurs facteurs : sens lexical des composants d'une proposition, sa valeur modale, le rapport semantique entre les termes, etc. Par exemple, les coordonnants et et mais, expriment sur le plan paradigmatique l'union et l'opposition.
Mais ces coordonnants prennent, dans des conditions determinees, toutes sortes de nuances particulieres : la consequence, l'analogie, la cause, la restriction, la concession, etc. Les conjonctions possedant une valeur paradigmatique plus concrete et specialisee ne se pretent pas a cette diversite semantique et gardent leur valeur paradigmatique telle quelle (parce que, aussitot que, a mesure que, etc.).
Il est a noter que la formation de nouvelles conjonctions est un processus productif et vivant. On estime que le procede essentiel de formation des coordonnants est la reunion des conjonctions simples avec les adverbes, les particules, les mots modaux : et puis, et alors, et ensuite, etc.; quant aux subordonnants, ils se forment generalement par la reunion de la conjonction que avec les substantifs ou les adverbes : chaque fois que, le temps que, des fois que (d'usage populaire) etc. ; surtout que, soudain que, meme que sont considerees comme de nouvelles conjonctions de subordination (meme que definie Tesniere)
Mais la fonction des conjonctions est beaucoup plus importante au niveau de la phrase complexe (la conjonction constitue une partie integrante de la phrase complexe. En plus, l'opposition coordonnants/subordonnants elle-meme est pertinente pour le classement des phrases complexes (l'absence de la conjonction, a son tour, a une fonction grammaticale).En fait, la nature grammaticale des conjonctions et les particularites de leur fonctionnement se manifestent d'une maniere ou d'une autre dans les unites syntaxiques dont elles font partie : proposition simple, proposition complexe, proposition independante. L'aspect essentiellement syntaxique des conjonctions est mis en relief par plusieurs linguistes. Comme le fait remarquer VV. Vinogradov
Il y a une certaine correlation entre la valeur lexicale des conjonctions et leur nature morphologique.
40. particules
читать дальшеDans peu de grammaires les mots qu'on appelle « particules » sont degages comme une partie du discours autonome. Dans les grammaires francaises, aussi bien que dans celles de plusieurs auteurs russes (Илия, Богомолова, Степанова) cette classe de mots est distribuee entre les adverbes, les conjonctions, les interjections et d'autres parties du discours. K, Togeby sous la rubrique « Les particules » unit tous les mots invariables : adverbes, prepositions, conjonctions, interjections. La plupart d'entr'eux coincident avec les adverbes ou d'autres mots outils, et, comme ces derniers, elles sont invariables. Dans les grammaires ou l'on degage les particules comme une partie du discours autonome on distingue : 1) les particules qui ne sont pas nombreuses : -ci, -la : voila, voici, oui, non, ne, si, quant, -da, voire , 2) les autres parties du discours en fonction des particules : adverbes (bien, plus, moins, aussi, un peu, la, tellement, autant, meme, etc.) ; les conjonctions (que, mais, comme, quand) les pronoms (quoi, moi), le verbe voir, les adjectifs (bon, bref, sur) ; 3) les mots-phrases (et alors? n'est-ce pas etc.) (Referovskaia, Vassilieva).. Les particules ne fonctionnent pas comme des mots independants, elles sont accrochees aux autres mots.Les particules servent a exprimer des nuances logiques differentes, modales, emotives et grammaticales.
Les nuances semantiques ne se manifestent que dans des constructions dont la particule fait partie.Les particules proviennent des mots significatifs et des mots outils. Les mots significatifs qui perdent leur valeur lexicale et cessent de fonctionner comme termes de proposition deviennent des particules. Et l'on en vient a un certain nombre d'homonymes contextuels, par exemple,les adv. est les particules: II marcha un peu - adverbe, Regarde-moi un peu ce petit-la - particule, etc. Les conjonctions des qu'elles cessent d'etre des moyens de liaison deviennent aussi des particules. Et quand je vous le disais (Ведь я же вам говорил). Ainsi, ce n'est que la structure syntaxique qui determine le mot en fonction de la particule./ Ne viens-tu pas avec nous ? - Si. /Viens-tu avec nous ? - Non )
(L’existance des homonymes-conjonctions et particules est mise en doute ) Les conjonctions peuvent remplir la premiere et la seconde fonction syntaxique : la premiere fonction syntaxique ou la conjonction sert de moyen unique de liaison des unites syntaxiques. L'omission de la conjonction detruit la structure. Par exemple :Il veut que tu viennes -Il veut tu viennes. Le lien de mots peut etre realise au niveau des formes de mots a l'aide de l'ordre des mots : II est petrifie et confus. L'introduction de la conjonction comme dans la structure faite ne fait pas changer la structure en tant que telle : II est petrifie et confus -il est comme petrifie et confus ou II est petrifie et comme confus. La conjonction remplit ici sa seconde fonction syntaxique- apporte une nuance modale hypothetique
qui lui est propre :Elle etait comme une bete traquee (Aragon).Si on omet la conjonction, la phrase reste grammaticalement correcte, mais change de modalite.//Les particules comme classe de mots autonome sont classes dans les groupes suivants : restrictifs (ne ... que, rien que), negatifs (ne ... pas, point, guere, plus, ni, non), affirmatifs : oui, si, -da (-da est employe apres oui dans la langue parlee : oui-da), demonstratifs (-ci, -la : celui-ci, celui-la), intensifs confirmatifs (meme, voire, bien). Les particules oui, non, si peuvent remplacer des phrases tout entieres (Viens-tu avec nous ? - Oui
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Selon certains grammairiens (Doppagne), le francais ne dispose plus de formes originales strictement reservees a ce mode : l'imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif ont disparu de la langue, le present du subjonctif coincide avec le present de l'indicatif ou l'imparfait de l'indicatif. Aussi A. Doppagne appelle-t-il le subjonctif « mode malade » : il n'y a que neuf verbes irreguliers (avoir, etre, aller, faire, falloir, pouvoir, savoir, valoir, vouloir) qui ont une forme speciale du subjonctif. L'auteur conclut que c'est vraiment tres peu de choses ; quant a l'element que qui accompagne le subjonctif il fait partie du contexte et non du verbe. Ces raisonnements sont discutables. Il y a des raisons qui permettent de contester les arguments d'A. Doppagne :-La forme particuliere du subjonctif de neuf verbes irreguliers qui sont les plus employes temoigne du fait que le subjonctif garde ses positions dans la langue. Il y a des correlatifs qui ne gouvernent que le subjonctif (les verbes de volonte et de sentiment, les conjonctions sans que, a condition que et d'autres - la subordination acritique). La coincidence de la forme de l'indicatif avec celle du subjonctif ne temoigne pas encore de la decadence du subjonctif. La preuve en est la substitution d'une forme coincidente par la meme forme d'un de ces verbes qui gardent toujours les marques du subjonctif : II veut que je raconte toute la verite - II veut que je sache toute la verite. - Le passe du subjonctif - une forme vivante - est forme a l'aide des verbes avoir et etre qui tous les deux ont une forme particuliere au present du subjonctif. - L'element que accompagne toujours le subjoncitf. Le subjonctif ne se rencontre dans le francais moderne qu'avec que, employe seul ou, comme element d'une conjonction composee. Le subjonctif sans que n'est conserve que dans les tournures archaiques (Sauve qui peut. Vaille que vaille. Dut-il. Fut-il et autres) et dans les propositions relatives. Si la subordonnee introduite par que precede la principale c'est le subjonctif qui s'impose. (Comparez : C'est certain qu'il est venu. - Qu'il soit venu, c'est certain.)
Dans les propositions simples que n'est qu'un element constitutif du subjonctif ; en d'autres cas il cumule deux fonctions : tout en servant de marque formelle du subjonctif il remplit la fonction de conjonction - Dans certains cas l'indicatif cede ses positions au subjonctif, par exemple, apres la conjonction apres que ou le subjonctif gagne du terrain (Cohen) Ainsi, il y a toutes les raisons d'affirmer que le subjonctif reste en francais une forme vivante. La deuxieme question concernant le subjonctif c'est sa valeur grammaticale. On repartit toutes les theories du subjonctif en deux groupes principaux. D'apres le premier groupe, le subjonctif est une forme modale. Selon l'autre, le subjonctif n'a aucune modalite. La divergence des opinions s'explique par la difference des points de depart dans 1 analyse grammaticale. Chaque theorie met en relief les traits caracteristiques du subjonctif. Les representants du premier point de vue partent le plus souvent de l'entourage contextuel, dans ce cas la modalite de toute renonciation est attribuee au subjonctif. Les theories d'amodalite du subjonctif sont fondees dans leur majorite sur des criteres structuraux et syntaxiques. //Puisque le subjonctif a des marques formelles bien dessinees (la triade : que je sache), qui le distinguent de toutes les autres formes verbales, il doit avoir sa fonction grammaticale dans la langue. Le subjonctif se manifeste comme une forme verbale de subordination fonctionnelle. Autrement, il serait impossible d'expliquer la difference du contenu des phrases avec un subjonctif et un indicatif apres les memes structures regissantes : 1) Je ne dis pas qu'il soit malade. 4- Je ne dis pas qu'il est malade. Je ne dis pas qu'il soit malade. = J'hesite a affirmer le fait de sa maladie. 2) La pensee qu'il vienne me rassure. 4- La pensee qu'il viendra me rassure. La pensee qu'il vienne me rassure. = La pensee de sa venue possible me rassure. = II est possible qu'il vienne, et cela me rassure. La pensee qu'il viendra me rassure. = II viendra, et cette pensee me rassure.D'autre part, il y a des cas ou cette difference ne se fait pas sentir. Par exemple, les phrases avec les subordonnees introduites par les conjonctions apres que et bien que (quoique). Les facteurs qui permettent de considerer le subjonctif comme une forme verbale de subordination fonctionnelle sont nombreux :
Dans la langue contemporaine le subjonctif est employe surtout dans les propositions subordonnees ou il realise sa fonction primaire, celle de subordination. Le subjonctif dans les propositions independantes remplit sa fonction secondaire, celle de l'imperatif.-L'emploi du subjonctif est regi par des structures bien determinees .- Les correlatifs apres lesquels il est possible d'employer le subjonctif et l'indicatif sont aussi bien determines. Le correlatif (l'element regissant) a besoin d'un support grammatical et semantique a la fois. Le subjonctif lui sert de support grammatical. - Le subjonctif tout en realisant la subordination la plus forte possible d'une proposition a l'autre produit un certain effet de sens : il sert a interpreter l'action a travers la modalite de la structure regissante ; l'action interpretee par le subjonctif objectivement peut etre irreelle aussi bien que reelle. (Je veux que tu viennes. - action desiree - Je suis heureux que tu sois venu. - action objectivement reelle). - Le fait que le subjonctif sert de forme de subordination a amene la disparition de la concordance des temps du systeme du subjonctif qui remplit aussi la fonction de subordination. Le remplacement de l'imparfait et du plus-que-parfait du subjonctif par le present et le passe du subjonctif est la consequence de ce que la fonction primaire du subjonctif est celle de la subordination grammaticale. Le fait que la concordance des temps remplit la fonction de subordination peut etre montre par l'imparfait de l'indicatif employe en vertu de la concordance des temps apres le passe compose : On m'a dit que vous etiez malade. La forme etiez exprime une action liee au moment du passe mais continuant au present. La forme du present peut etre employee dans la subordonnee : On m'a dit que vous etes malade. De la difference grammaticale decoule une difference semantique..//Lorsqu'on emploie l'imparfait du subjoncitf, la subordination est exprimee simultanement par le subjonctif meme et par la concordance des temps. La langue tend a economiser ses moyens. Le subjonctif etant une forme speciale de subordination d'une proposition a l'autre suffit, la concordance des temps dans le systeme du subjonctif (c'est-a-dire l'emploi de l'imparfait du subjonctif et conformement du plus-que-parfait du subjonctif) est superflue, ce qui entraine le remplacement de l'imparfait du subjonctif par le present du subjonctif et du plus-que-parfait du subjonctif par le passe du subjonctif : II a voulu qu'elle partit. -» II a voulu qu'elle parte. Il regrettait qu'elle fut partie. -> II regrettait qu'elle soit partie. La preuve en est le fait que l'imparfait du subjonctif cede sa place au present du subjonctif avant tout dans les propositions ou l'on voit agir la loi de la concordance des temps, notamment dans les propositions completives. La disparition de l'imparfait du subjonctif dans ces types de proposition provoque son affaiblissement dans les propositions relatives et circonstancielles .- Si l'on met a la tete de la phrase la subordonnee introduite par la conjonction que, c'est toujours le subjonctif qui s'impose independamment du verbe regissant : C'est certain qu'il est venu. —> Qu'il soit venu c'est certain. La subordonnee preposee est plus etroitement liee a la principale que la subordonnee postposee.- Il est a noter que si le sujet parlant emploie un indicatif la ou l'on n'emploie que le subjonctif, renonciation ne change pas de sens et l'indicatif est considere comme une faute de grammaire (Schogt). - Dans la langue parlee il y a une tendance a remplacer le subjonctif par l'indicatif (ou le suppositif) dans les cas ou le lien de subordination s'affaiblit. Ce phenomene a lieu dans les propositions de concession introduites par bien que, quoique, malgre que : -Mais comme je suis tellement faible et que j'ai peur de leur passer entre les mains, j'ai voulu vous ecrire, pour vous embrasser avant. Quoiqu'il faut avoir toujours espoir de s'en aller (Rolland) ; Je ne suis trop mal loge, bien qu'une douche serait la bienvenue, vu le metier salissant que j'exerce (« L'Humanite dimanche »). - L'alternance subjonctif / indicatif dans la subordonnee apres les memes correlatifs sert de pierre de touche dans la definition de la signification du subjonctif. //Il est a noter que la subordination exprimee par la concordance des temps a l'indicatif peut donner aussi des effets modaux (voir la-dessus : On m'a dit que vous etiez malade et On m'a dit que vous etes malade). Ainsi, la fonction du subjonctif dans les propositions subordonnees est avant tout de servir de forme de subordination (fonctionnelle).
Les effets modaux des phrases contenant le subjonctif sont dus a l'interdependance du subjonctif et de la semantique de la structure regissante, qui gouverne le subjonctif. La correlation subjonctif (dont la marque formelle est que (seul ou comme partie d'une conjonction)/ formes sans que (l'indicatif et le suppositif) constitue le premier niveau de la categorie du mode. C'est le subjonctif qui sert de forme marquee : sa masse phonique est plus grande, son emploi est moindre.
31. L’expression des rapports temporels au subjonctif.
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La categorie du temps au subjonctif Le subjonctif possede un systeme temporel assez developpe. Il a quatre formes : deux formes simples (qu'il chante, qu'il chantat) et deux formes composees (qu'il ait chante, qu'il eut chante). La categorie du temps au subjonctif est representee par l'opposition du present et de l'imparfait : qu'il chante/qu'il chantat. La forme marquee est qu'il chantat (la masse phonique est plus grande, son emploi est restreint Le subjonctif est considere comme un mode intemporel ou il n'y a que la difference de l'aspect. (Guillaume). Selon d'autres chercheurs les formes du subjonctif refletent le temps des formes de l'indicatif de la proposition principale (Brunot et Bruneau,). Certains savants estiment que le subjonctif a un systeme temporel semblable a celui de l'indicatif: (Cledat). Dans la langue contemporaine deux formes - l'imparfait du subjonctif et le plus-que-parfait du subjonctif - sont en train de dispa¬raitre. Dans le discours elles sont remplacees par le present du subjonctif et le passe du subjonctif. L'imparfait du subjonctif et le plus-que-parfait du subjonctif, comme le passe simple et le passe anterieur, sont des temps du recit historique (enonce d'enonce). L'imparfait du subjonctif sert a exprimer des actions se rapportant au passe independamment du temps du verbe de la principale. Le fait que l'imparfait du subjonctif est employe principalement apres le verbe de la principale au passe n'est pas le resultat de la concordance mecanique, il s'explique par le fait que l'action de la subordonnee et celle de la principale se rap¬portent au passe :Son estomac etait trop tordu par l'indignation et la colere pour qu'il n'en perdit pas l'appetit. (Rey) A son tour, le present du subjonctif exprime des actions se rapportant au present - futur independamment du temps du verbe de la principale :Mais bien que le nom ne soit jamais pour une femme de mediocre importance, Sylvie n'etait pas si folle que de se con¬tenter d'un nom. (Rolland)
Dans le recit historique l'emploi le plus frequent est le suivant : l'imparfait du subjonctif - forme du plan passe - sert a designer la simultaneite - posteriorite par rapport a un moment du passe, exprime par le verbe de la principale, le present du subjonctif - forme du plan present - futur - sert a exprimer la simultaneite - posteriorite par rapport a un moment present ou futur designe par le verbe de la principale. Dans le discours ou il n'y a que deux formes du subjonctif (le present et le passe) le present du subjonctif sert a designer le rapport de l'action non seulement a un moment present - futur mais aussi a un moment passe. (Il voudra qu'elle parte ; II veut qu'elle parte ; II voulait qu'elle parte.) Ainsi, la distinction temporelle entre le present du subjonctif et l'imparfait du subjonctif est assez nette dans le recit : l'imparfait du subjonctif sert a exprimer, des actions se rapportant au passe independamment du verbe de la principale.
34. Les valeurs grammaticales des forms compose personnelles et non-personnelles du verbe (aux modes different)
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La valeur des formes composees. Tous les temps composes sont reunis par les memes marques formelles : l'auxiliaire (avoir ou etre) et le participe passe. A chaque forme composee correspond une forme simple. L'opposition formes composees/formes simples qui est bien nette dans le systeme du verbe francais represente une categorie grammaticale qui est reconnue pour telle par la majorite des linguistes, mais le contenu de cette categorie est discute. Selon les uns, c'est la categorie de l'aspect, selon les autres, c'est une categorie qui est distincte de celle du temps et de celle de l'aspect: correlation de temps (IIimKOBa, 1958, 2002 ; CTenaHOB, 1965), temporainete (Damourette et Pichon, 1970, V), stage (Reid, 1955), phase (Fourquet, 1966). Puisque ce sont les formes composees qui servent de terme marque (la masse phonique est plus grande, l'emploi est moins frequent), c'est surtout leur valeur grammaticale qui est discutee: laquelle des deux valeurs - l'accompli ou l'anteriorite - est la valeur paradigmatique des formes composees. La plupart des grammairiens reconnaissent un double statut aux formes composees : l'accompli et l'anterioritei. Il y a deux notions de l'accompli : 1) une action epuisee jusqu'au bout dont il ne reste aucune partie a accomplir (valeur aspectuelle) ; 2) une action interrompue, cessee a un moment donne (valeur plutot d'ordre temporel). La notion de l'anteriorite a aussi deux interpretations : 1) une action qui precede une autre action 2) une action interrompue, cessee, revolue a un moment quelconque. Il semblerait que le choix du terme (l'accompli ou l'anteriorite) soit peu important. //// Les raisons qui ne permettent pas de caracteriser les formes composees comme servant a marquer une action completement epuisee (une des notions de l'accompli) sont les suivantes : 1) la meme forme composee peut etre d'une double valeur aspec¬tuelle (j'ai cherche - l'action est en son deroulement, j'ai trouve - l'action atteint son terme) ; 2) la notion de l'accompli = une action epuisee jusqu'au bout se confond avec la notion du verbe perfectif ; 3) l'action accomplie (epuisee jusqu'au bout) peut etre designee non seulement par les formes composees, mais aussi par les formes simples (le passe simple, l'imparfait stylistique, le present des verbes perfectifs) ;
si les formes opposees de la meme categorie sont susceptibles d'exprimer la meme valeur, cette valeur ne peut pas etre prise pour la dif¬ferenciation de ces formes. Les formes composees sont caracterisees par deux traits : 1) l'expression de l'anteriorite par rapport a un moment considere, 2) le lien avec ce qui suit. Pour designer cette valeur (l'anteriorite par rapport a un moment donne et le lien avec ce qui suit) on peut introduire le terme parfaiteite (par analogie a la temporainete de J. Damourette et E. Pichon) ou le terme parfait. Par opposition aux formes composees, les formes simples sont caracterisees par le non-parfait ; elles designent un simple rapport (простую данность действия) a n'importe quel moment de l'axe du temps. La valeur qui reunit les deux series de formes est le rapport au temps en general, a n'importe quel moment. La valeur du parfait propre aux formes composees se revele d'une facon tres nette dans les conditions suivantes : les phrases complexes avec les subordonnees introduites par les conjonctions quand, lorsque ; les constructions infmitives introduites par les prepositions afin de, pour, sans, apres, avant de et les phrases complexes avec les subordonnees in¬troduites par les conjonctions afin que, pour que, sans que, apres que, avant que. Les conjonctions quand, lorsque, sans que, la preposition sans sont indifferentes, neutres au point de vue de l'aspect et du temps relative. Grace a ces mots les proprietes des formes composees sont mieux accentuees. Puisque la valeur des temps composes n'est pas toujours revelee dans le cadre d'une phrase isolee, il faut avoir recours a l'analyse du texte, sur le fond duquel certaines formes com¬posees manifestent plus nettement leurs proprietes.
36. Les problems relatifs a la forme reflechie
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les linguists ne sont pas du meme avis sur la forme se+ verbe. Selon le premier point de vue(Wagner et Pinchon, Galichet) il n’existe pas de forme refleche, il n’ya que des verbes pronominaux qui constituent un groupe a part et qui s’opposerait aux verbes non-pronominaux apr les marques lexiacales.Ainsi les verbes voir/se voir sont consideres comme des mots differents.La seconde raison qui sert de prevue aux representants de ce point de vue est le fait que la forme pronominale peut avoir plusieurs sens: 1) le sens reflechi propre direct et indirect(elle se ragarde dans la glace , elle se lave les mains) 2)le sens ref. reciproque (ils se sont aimes)3)le sens ref. moyen ou intransitive(il s’est etonne)4)le sens passif (cette robe se porte bien)5) le sens qu’on appelle ‘l’activite interne’ de sujet , son interet particulier au sujet:se sourire, se penser, se vivre.Les pronoms aupres des verbes pronominaux ne sont pas caracterises par une unite de fonction, leur fonction est nulle(s’amuser, s’ecrier). Certains grammairiens degagent les verbes pronominaux (v.p.)d’apres les marque morphologiques.1)les verbes pron. caracterises par le pronom prefixal 2)les v. p. ont pour auxiliaire etre.D’apres ces marques les v. p. sont traits comme une classe lexico-gramaticale de verbes ayant dans le discours des sens differents.(Илия)D’autres linguists se basant sur ces marques formelles considerent l’unite se+ verbe comme une forme categorielle de la voix(Damourette, Pichon,Vasilieva, Petskova).L’indice formel principal- pronom reflechi “se” a la forme atone qui se distingue des pronoms personels a la meme forme.Il differe par son fonction: l’objet designe par le pr.ref. coincideavec le sujet(je me lave, tu te laves), l’objet parquet par le pr. pers. ne coincide pas(tu me laves.)La 3eme personne se caracterise par la distinction formelles des pronoms: personnel lui, le/ reflechi se(il le lave, il lui demande-il se lave, il se demande). SE p.e. direct et indir.:il se lave, il se lave les mains. Le second indice –le v. auxiliaire etre aux temps comnposes. La definition de la valeur de la forme ref. varie. Dubois- une forme a valeur PASSIVE, parce qu’elle represente une espece de transformation passive, aussi bien que la construction etre+ part.passe et la construction active avec l’inversion des syntagmes(Les fruits se gatent a l’humidite/les papiers sont jaunis par le soleil/ les papiers jaunissent au soleil ) Mais les ens passif ne peut pas etrea la base de la differenciation de ces formes. C’est la valeur de la reflexivite propre a la forme reflechie. Les nuances de la meme valeur- le sens refl. propre, le sens ref. moyen,… reciproque,…passif. La valeur reflechie unit la valeur active st passve.La reflexivite est susceptible de se realiser dans des nuances differentes sous l’influence du contexte. Example:il se trouve spirituel(sens ref. propre), ils se sont trouves quand ils ne se cherchaient plus (le s.reciproque), je ne sais pas ou il se trouve(intransitif), tout se trouve quand on cherche bien(le s. passif).Le sens passif de la forme ref. depend de la nature du sujet:si c’est le nom de chose, laforme a le sens passif(le tissu se lave bien), si un nom de personne- le sens refl.(Marie se lave). C’est pq le sens passif de la forme pronominale est exclu a la 1re et 2e personne. Il est a noter que la forme pronominale a sens passif n’est pas equivalente a la const. etre+ part.passe: la tournure etre+ part.passe suppose l’agent de l’action et n’indique pas toujours le proces, mais la forme pronom. au contraire marque une action sans agent et designe le proces.Vassilieva souligne qu’on utilise une forme pron. ayant le meme sens lexical que la f. non-pronom. : a cote des verbes se piquer , se rendre, se mettre qui vis–a-vis des verbes piquer,rendre,mettre representent des mots independants. Il existe des formes qui p.e. opposees aux formes non-pron. par la valeur de reflexivite: se piquer(le doigt), se rendre(invisible), se tromper (soi-meme). Il ya un groupe des verbes qui n’existent qu’a la forme pronom.: s’evader, se moquer, se repentir, s’enfuir, s’evanouir, dont l’existance servirait de preuve de ce que la f.pron. n’est pas une forme categorielle de la voix(c’est disputable) La forme pron. a les marques formelles d’une forme morphologique . L’opposition forme ref./forme non-refl. constitue la cat. gram. de la voix. A la forme refl. le sujt participe a la’ction qu’ilo subit en meme temps , le sujet s’enferme dans le proces qu’il produit et l’effectue a lui-meme.A la f. non-pron. le sujet participe a l’action sans l’effectuer a lui-meme.
37, adverbe (1)
читать дальшеles mots qu’on classe sous la rubrique “adverbe” ne sont pas homogenes d’apres leur sens , leur structure, leurs possibilites combinatoires ce qui rend difficile le degagement des advebes comme une partie du discours autonome(Pottier). Les opinions divergents des linguistes sur l’adeverbe p.e. cataloguees en deux groupes: 1) l’adv.est classe avec les parties du discours auxiliaires , avec les prepositions , les conjonct., les interj. (Togeby, Pottier)2) l’adv. est reconnu comme une partie du discours autonome. Togeby appelle la classe de mots (le 1 groupe) “les particules” et en propose le classememnt: 1)particules homogenes- adverbes 2)part. Homo-heterogenes- mots de liaison conjonctions prepositions 3)part. ni homogenes ni heterogenes- interjections. Ce qui unit les adverbs les pepositions, les conj., les interj., les particules , c’est surtout leur invariabilite. Meme les auteurs qui mettent l’adv. Avec les autres mots auxiliaires dans la meme classe de mots sont contraints de le degager comme un espece de mots distincte des prepositions, des conj., et interj.(Pottier, Togeby)Les difficultes du degagement des adv. sont lies a leur formation. L’appartenanceaux adv. d’une unite formee des adj. a l’aide du suffixe – ment n’ets pas a discuter:le suf. -ment est la seule marque morphologique dont dispose l’adv. Mais il y a des hesitations quant aux adverbes a formation composee(locutions adverbiales). Par ex., la structure a la+adj. (a l’anglaise) represente un modele ouvert. Le probleme porte sur la nature de ette forme: si c’est une forme morphologique et se range du cote des adverbes(des locutions adv.) ou si c’est une forme syntaxique qui fonctionne dans al proposition comme un equivalent de l’adv. La majorite des grammairiens degagent les adv. comme une partie du disc. autonome distincte de celle des pepos., conj., interj.(Илия,Богомолова,Васильева) Il ya des divergeances concernant le particules:on les rapporte aux adverbes(Grevisse, Богомолова,Илия) ou on les considere comme une partie du disc. a part( Referovskaya, Vasilieva).
Bogomolova repartit les adv. en 2 groupes: pleins et auxiliaires. Les adv. auxil. sont subdivises en mots outils(en ,y) et particules adverbiales( ne, ci, la, tres, si, pas, point) En meme temps elle degage les adv. qui manifestent les proprietes des mots pleins et des mots outils (tels sont plus, moins, aussi, tres)D’apres leur structure les adv. p.e. repartis en 2 groupes:1) les adv. a un seul mot(tard, tot, loin , aimablement, soudain)2) les adv. a structure analytique (locutions adv.)(a regret, tout a coup, avec sagesse) Les adv a un seul mot ne sont pas homogenes qaunt a leur forme:il ya des adv. simples (bien, loin, tard), des adv. qui sont decompansables en elements independants (aussitot, bientot, beaucoup), des adv. a suf. –ment formes sur des adj. (joliment). Les adv. a structure analyt. sont formes sur des parties du disc. independantes (substantifs, adj., nons de nombre, adverbes) a l’aide des prepositions : a regret, petit a petit, peu a peu,a trois. La forme de l’adv. a formation analytique prepresente une unite identique a l’adv. a un sel mot , ce qui est prouve par la substitution de l’adv. a formation analytique par l’adv. en –ment: a regret= regrettablement, peu a peu= doucement(PAS tous les adv. sont identifies par cette substitution- a trois, par la…)La question avec un adv. interrogatif peut servir de moyen d’identification: commetn, ou, combien.A la differene du subs., du verbe, de l’adj. l’adv n’est caracterise par aucune cat.grammaticale(seulement les adv. qualificatifs sont susceptibles d’avoir des degres de comparaison, qui sont rendus par les moyens analytiques. Du point de vue de la valeur , l’adv. est un mot invariable que l’on joint a un verbe , a un adj. ou un autre verbe pour en modifier les sens: Il marche vite…L’adverbe se trouve au niveau inferieur du systeme des parties du discours independantes dont il fait partie.Par rapport au subst. l’adv est au 3e ou au 4e niveau (un tres bon eleve), par rapport au verbe il se trouve au 2e et 3e(marcher lentement.) Les adverbes constituent un epartie du discours autonome d’apres leur fonction synatxique. On reconnait a l’ adv. comme fonctions primaires syntaxiques celles du complement circons. et d’intensite. Les adv. p.e. degages comme un epartie du disc. autonome d’apres leur forme , valeur et fonction syntaxique.
37. adverbe (2)
читать дальшеLes adverbes ne sont pas homogenes du point de vue des significations qu'ils possedent.Dans les grammaires on distingue 3 groupes semantiques d'adverbes. C'est la correlation semantique entre l'adverbe et les autres mots independants (verbe, adjectif, adverbe) qu'il caracterise qui est a la base de la differenciation de ces trois classes.
Se rapportent au premier groupe les adverbes qui modifient le sens du verbe, de l'adjectif ou de l'adverbe independamment du contexte, on les appelle « les adverbes de la caracteristique interne ». Ils sont classes d'apres les sous-groupes suivants :Les adverbes qualificatifs ou de maniere. Sont rapportes a ce sous-groupe les adverbes : bien, ensemble ;expres, mal, mieux, volontiers, vite, un grand nombre d'adverbes en -ment (lentement, faiblement, doucement),les adv. italiens employes comme termes de musique (allegro, adagio, andante, dolce, forte, piano, etc.),un certain nombre d'adjectifs neutres employes adverbialement avec des verbes (bon, bas, cher, fort, court,ferme, creux, gros, etc.). Il faut y ajouter un grand nombred'adverbes a formation analytique (a regret, a volonte, peu a peu, de plus en plus, etc.). Les adverbes qualificatifs sont reconnus a l'aide de l'adverbe interrogatif comment (de quelle maniere).Les adverbes de quantite (ou d'intensite). Sont rapportes a ce sous-groupe ceux qui, tout en modifiant le sens du verbe, de l'adjectif ou de l'adverbe, repondent a la question
combien? comment? Ce sont les adverbes : assez, aussi, autant, beaucoup, fort, peu, trop, etc., les adverbes en -ment (largement, extremement, absolument, hautement, pro¬fondement, etc.),les adverbes a formation analytique, les locutions adverbiales ; surtout ceux a valeur affective (a bride abattue, a gros sanglots, a pleins poumons, a tue-tete, etc.). L'intensite exprimee comme comparaison est rendue par les adverbes designant les degres de comparaison : trop, plus, moins, tres, bien, autant, aussi, peu.
Parmi les adverbes de quantite ou d'intensite un role important revient aux adverbes d'aspect : deja, soudain, souvent, tout a coup, encore, brus¬quement ; toujours, longtemps, longuement, plusieurs fois, successivement, a tour de role, tour a tour, a fond, avec soin, etc. En francais (langue a tendances analytiques), la combinaison des verbes avec ces adverbes sert a designer divers modes d'actions. Par exemple : se taire un peu (помолчать) - le mode d'action delimitatif, regarder qn., qch. successivement, a tour de role (оглядеть) - le mode d'action distributif, dormir encore (продолжать спать) - le mode d'action duratif, etc.Le deuxieme groupe d'adverbes est constitue par les adverbes deictiques (anaphoriques). On les appelle « les adverbes de la caracteristique externe ». Ce sont les adverbes qui designent les conditions exterieures du deroulement du proces : le lieu et le temps, la cause et le but. Les adverbes de ce groupe representent une serie assez independante de cette classe de mots. Ils servent de temoignage eclatant a l'autonomie des adverbes dans le systeme des parties du discours. Ils refletent les rapports temporels et spaciaux du monde materiel. Ces adverbes, possedant des valeurs bien a eux, indiquent le temps ou le lieu d'un fait et sont repartis en deux grands sous-groupes : Les adverbes de lieu. Font partie des adverbes de lieu : ici, la, ca, ci, ailleurs, dehors, dedans, alentour, autour, arriere, avant, derriere, contre, devant, dessus, dessous, loin, partout, pres, outre, proche, nulle part, ou. A cette liste on ajoute un certain nombre de locutions adverbiales comme : au-dedans, au-dehors, ci-apres, ci-contre, en arriere, en avant, quelque part, la-bas, la-dedans. Сertains adverbes coincident par leur forme avec les prepositions : avant, devant, contre. Mais leur distribution est differente. (Apres la guerre, avant la revolution - les prepositions ;il est impossible de savoir avant ; il viendra apres - les adverbes). L'adverbe ca presente une certaine particularite qui lui est propre : ca ne s'emploie plus aujourd'hui que dans la locution ca et la, aussi bien il se retrouve dans l'adverbe deca, qui s'emploie avec dela (Etre assis jambe deca, jambe dela (Littre) ; (Grevisse). Les significations des adverbes de lieu sont generalisees dans les adverbes interrogatifs : ou ? d'ou ?
Les adverbes de temps. Ils constituent un groupe nombreux ou entrent les adverbes simples et ceux a formation analytique (locutions adverbiales). Ils precisent le temps du proces. Conformement aux possibilites des formes verbales d'exprimer le temps par rapport au moment de la parole ou de designer l'anteriorite, la simultaneite,la posteriorite a n'importe quel moment futur ou passe, les adverbes de temps peuvent etre repartis en deux sous-groupes. Se rapportent au premier groupe ceux qui indiquent l'anteriorite, la posteriorite, la simultaneite par rapport au moment present : hier, dernierement, recemment, autrefois, jadis- l'anteriorite ; demain, immediatement, prochainement, desormais, apres, bientot, ensuite, puis, aussitot -la posteriorite ; aujourd'hui, actuellement, maintenant, presentement, en ce moment - la simultaneite. Sont rapportes au deuxieme groupe ceux qui indiquent l'anteriorite, la posteriorite, la simultaneite hors du moment de la parole : auparavant, precedemment, anterieurement - l'anteriorite ; le lendemain, ulterieurement, ensuite, depuis, aussitot, apres, bientot - la posteriorite ; alors, a ce moment, cependant - la simultaneite.Le troisieme groupe d'adverbes est forme par les adverbes modaux, ceux de precision et de liaison.La valeur des adverbes modaux est l'appreciation du fait par le sujet parlant. Ces adverbes peuvent caracteriser non seulement un proces isole, mais aussi renonciation tout entiere.Ils expriment l'incertitude : peut-etre, apparemment, probablement, sans doute, vraisemblablement ; la necessite : necessairement, fatalement, inevitablement, etc. ; l'assurance : certainement, incontestablement, assurement, evidemment. La particularite de ces adverbes consiste en ce qu'ils peuvent s'employer comme propositions principales incompletes : Viendras-tu ? - Peut-etre. ; suivis de que ils introduisent une proposition subordonnee -peut-etre qu'il viendra.L'appreciation de l'evenement par le sujet parlant peut etre exprime aussi a l'aide des adverbes de precision auxquels se rapportent : proprement, personnellement, a mon avis, justement, precisement, a vrai dire, etc.).
Les adverbes de liaisons servent a designer les rapports logiques entre les actions, par exemple, le lien consecutif : aussi, ainsi, par consequent, le lien adversatif : d'ailleurs, neanmoins, toutefois, pourtant, en tout cas, cependant. Ces adverbes par leur fonction se rapprochent des conjonctions. Il est a signaler qu'il existe certaine correspondance entre la signification des adverbes et la valeur lexicale ou grammaticale des verbes, des adjectifs et des adverbes. Par exemple, il y a une interdependance entre les verbes perfectifs ou imperfectifs d'une part, et le sens des adverbes d'autre part. Les verbes perfectifs n'entrent pas en combinaison avec les adverbes indiquant les limites temporelles : *sortir longtemps, mais les verbes imperfectifs sont compatibles avec ces adverbes : marcher longtemps. Le verbe imperfectif employe avec les adverbes indiquant la momentaneite de l'action tout a coup, brusquement, soudain indique le commencement de l'action : marcher tout a coup = commencer a marcher ; le verbe a valeur perfective suivi de ces adverbes designe la fin de l'action : arriver tout a coup =commencer a arriver. L'adverbe vite en combinaison avec le verbe imperfectif caracterise le deroulement de l'action: marcher vite = marcher a grande allure, employe avec le verbe perfectif il indique le terme de l'action : arriver vite = arriver bientot. L'etude de la compatibilite/incompatibilite des verbes et des adverbes aide a etablir la valeur grammaticale des formes verbales et leurs significations lexicales
38. Les prepositions. Generalites, valeurs et emploi
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Les prepositions et les conjonctions constituent une classe de mots outils servant a exprimer le lien syntaxique entre les elements significatifs. Le rapport entre les unes et les autres est defini de facon diverse. Selon une longue tradition toutes les conjonctions forment une classe de mots a part, a l'interieur de laquelle s'opposent les conjonctions de coordination et de subordination. Selon un autre point de vue (celui de plusieurs linguistes etrangers), les conjonctions de coordination (les coordonnants) et les conjonctions de subordination (les subordonnants) ne peuvent pas etre opposees, puisqu'elles appartiennent a des categories differentes : les subordonnants sont reunis avec les prepositions, en tant qu'outils de rection ; tous les deux s'opposent aux coordonnants outils de liaison - qui sont plus proches des adverbes. (Tesniere,Damourette et Pichon, Antoine,Pottier)Il est vrai que les prepositions et les subordonnants ont certains points communs. La difference entre eux est pourtant assez considerable : 1) les prepositions realisent le lien subordinatif entre les elements non-predicatifs, alors que les subordonnants, outre les elements non-predicatifs, expriment le rapport syntaxique entre les unites predicatives ; 2) les rapports syntaxiques realises par les subordonnants sont beaucoup plus varies et leur nature est differente. Quant a la similitude morphologique des prepositions et des subordonnants dont on parle tres souvent, elle ne prouve pas leur identite grammaticale, d'autant plus que plusieurs conjonctions ne sont pas correlatives avec les prepositions, telles que par exemple, quoique, bien que, du moment que, puisque, la ou, de sorte que, si, quand, maintenant que, aussitot que, etc.LES PREPOSITIONSLes prepositions ne s'emploient qu'a l'interieur de la proposition simple ou elles servent a marquer la dependance grammaticale d'un terme (regi) a un autre terme (regissant). En meme temps les prepositions sont porteurs d'un sens lexical : elles expriment le temps (durant, pendant, apres), la cause (en raison de, a cause de), la privation (sans), la valeur locale (derriere, sous, au-dessus de), etc.
La valeur lexicale des prepositions se manifeste clairement dans des contextes lexicaux identiques : se trouver sur la table/ sous la table, partir avant les cours/apres les cours, etc. C'est grace a leur valeur lexicale que les prepositions conferent aux termes qu'elles rattachent un rapport semantique determine : temporel, local, causal, etc. Cependant la valeur lexicale des prepositions se distingue de celle des mots significatifs (substantifs, adjectifs, verbes) : elle est beaucoup plus abstraite et plus generalisee. La valeur lexicale des mots significatifs peut etre definie comme la valeur nominative, et celle des prepositions, comme la valeur relative (ou relationnelle). Quant a la valeur grammaticale des prepositions elle est definie generalement comme l'indication du rapport subordinatif entre deux termes. La fonction des prepositions consiste en consequence a realiser le lien syntaxique de subordination entre deux termes et a exprimer en meme temps leurs relations semantiques. Les prepositions francaises sont tres heterogenes en ce qui concerne le degre d'abstraction de leur sens lexical. Par exemple, les prepositions telles que a cote de, sous, au-dessus de sont beaucoup plus concretes que les prepositions avec, pour et surtout a, de, en. En partant de cette difference certains auteurs ont introduit la notion de prepositions « vides » ou « ecrasees ». Ce type de prepositions serait depourvu de toute signification et ne represente qu'une espece d'outil grammatical. (De Boer) Mais la notion de « prepositions vides » est critiquee par plusieurs linguistes contemporains. Ainsi B. Pottier condamne sans appel la notion meme de « preposition vide » et la qualifie de « monstre linguistique ». D'apres B. Pottier, meme les prepositions a et de ont leur sens propre qui se manifeste dans les oppositions telles que venir a/venir de. (Pottier) On est contraint de reconnaitre que les prepositions soi-disant vides sont susceptibles d'exprimer non seulement un lien syntaxique, mais de differencier semantiquement certaines constructions : il parle a Marie/il parle de Marie, elle vient a l'ecolel/elle vient de l'ecole.
Cependant, contrairement a des prepositions lexicalement fortes, qui expriment toujours une valeur lexicale determinee (se trouver devant/derriere la table, arriver avant/apres la fete), les prepositions a et de, en vertu de leur sens extremement abstrait, se pretent a d'autres emplois. Elles peuvent notamment introduire un infinitif, le rattachant a un verbe personnel : oublier de prevenir, eviter de parler, reussir a entrer (quelque part), etc. Dans de pareils cas, les prepositions a et de jouent un role purement grammatical, n'apportant aucune valeur semantique a la construction verbe personnel + infinitif. La preuve en est la possibilite de leur interchangeabilite eventuelle : il commence a/de comprendre.Donc, le sens des prepositions peut etre precis et limite ; les prepositions de cette espece ont par consequent un nombre d'emplois restreint (au-dessus de, devant, derriere, pen¬dant, en vertu de, etc.). D'autre part, la valeur des prepositions peut etre tres abstraite et se charger de plusieurs significations differentes. Dans de pareils cas les prepositions sont susceptibles de conferer aux termes qu'elles rattachent des relations tres variees, par exemple, creuser avec une pioche (complementarite instrumentale), se promener avec une femme (concomitance), parler avec aplomb (maniere), etc. Du point de vue formel les prepositions peuvent etre simples ou composees. Dans les grammaires francaises les prepositions composees sont appelees generalement « locutions prepositives (ou prepositionnelles) ». Le groupe des prepositions simples est limite. Par contre, le groupe des prepositions composees est tres nombreux et s'enrichit constamment de nouvelles formations. Les prepositions composees sont a leur tour tres variees quant a leur structure. La plupart d'entre elles comportent les prepositions simples a, en et de et le substantif avec ou sans article : a force de, faute de, a la suite de, en face de, en regard de, par rapport a, en raison de, en vertu de, au lieu de, grace a, etc D'apres cet expose il s'en suit que la classe des prepositions en francais est tres composite a tous points de vue : valeur lexicale, frequence d'emploi, distribution, nature morphologique.
39. Les conjonctions. Generalites, valeurs et emploi
читать дальше La classe des conjonctions n'est pas moins composite que celle des prepositions. Les conjonctions different considerablement par leurs marques formelles, semantiques et fonctionnelles. Les conjonctions, ainsi que les prepositions, sont etudiees de trois points de vue : morphologique, syntaxique, semantique.Le classement des conjonctions se fait d'apres leur forme et leur sens. Du point de vue formel, les conjonctions sont divisees en conjonctions simples (et, mais, ou, que, si, comme, quand) et composees (= locutions conjonctives : alors que, du moment que, si bien que, sans que) qui sont a leur tour tres heteroclites quant a leur structure. Une espece particuliere de conjonctions composees est celle dont les elements constitutifs ne se trouvent pas en sequence lineaire : tantot... tantot, plus ... que, non seulement... mais, ni... ni, etc. Les linguistes francais les appellent « conjonctions a signifiant discontinu », a la difference des conjonctions a signifiant unique (et, ou, puis, etc.). Du point de vue significatif les conjonctions presentent des groupements semantiques tres divers. Mais l'opposition fondamentale des conjonctions est constituee par les conjonctions de subordination, (ou les subordonnants) et celles de coordination (ou les coordonnants). L'opposition coordonnants/subordonnants est reconnue par la majorite des grammairiens. Dans la plupart des cas la nature d'une conjonction est plus ou moins evidente. Mais il existe des conjonctions dont le statut est discute. Ainsi les conjonctions francaises telles que car, alors que, (non) plus que, ainsi que, aussi (bien) que et d'autres sont considerees tantot comme des coordonnants, tantot comme des subordonnants. Donc, les conjonctions, de meme que les prepositions, ont deux fonctions, lesquelles sont determinees par leurs valeurs grammaticale et lexicale : la premiere consiste a exprimer les liens syntaxiques entre les mots et les unites predicatives ; la deuxieme, a marquer les rapports semantiques entre les termes rattaches. De meme que les prepositions, les conjonctions different par le caractere de leur valeur lexicale : de facon generale, le sens lexical des coordonnants est plus abstrait que celui des subordonnants.
Les conjonctions simples dont le sens est tres large realisent les relations logiques suffisamment abstraites. Le sens des conjonctions composees (locutions conjonctives) est beaucoup plus concret et se rapproche davantage de celui des mots significatifs. Plus la valeur d'une conjonction est abstraite, plus la conjonction est apte a recevoir diverses significations et toute sorte de nuances supplementaires (tel est le cas des conjonctions et, mais, car, comme, quand, que) Les conjonctions a valeur specialisee ne se pretent pas a cette diversite de significations et gardent dans tous les cas une seule signification bien determinee : parce que, aussitot que, a condition que, de facon que, tantot... tantot, etc. Cependant la valeur lexicale des conjonctions en tant que mots outils a toujours un caractere generalise. On parle, par exemple, des valeurs consecutive, temporelle, causale, adversative etc. de la conjonction et ; des valeurs de concession, de precision, d'impatience etc. de la conjonction mais et ainsi de suite. Neanmoins toutes ces valeurs outre cela sont conditionnees par l'environnement lexical et la structure syntaxique de la proposition. Les significations particulieres que les conjonctions peuvent acquerir dans certaines conditions ne modifient pas la valeur lexicale generale d'une conjonction, mais y apportent des nuances supplementaires. On pourrait de ce point de vue distinguer la valeur lexicale des conjonctions sous deux aspects : paradigmatique et syntagmatique. Sur le plan paradigmatique la conjonction n'a qu'une valeur generale, par laquelle une conjonction s'oppose a d'autres conjonctions a l'interieur de tel ou tel groupe semantique. La valeur paradigmatique caracterise la conjonction en dehors du contexte et rend possible son emploi absolu : il y a beaucoup de mais ; pourquoi pleurez-vous ? Parce que. Sur le plan syntagmatique la conjonction est susceptible d'acquerir des significations particulieres et plus specialisees, qui dependent de plusieurs facteurs : sens lexical des composants d'une proposition, sa valeur modale, le rapport semantique entre les termes, etc. Par exemple, les coordonnants et et mais, expriment sur le plan paradigmatique l'union et l'opposition.
Mais ces coordonnants prennent, dans des conditions determinees, toutes sortes de nuances particulieres : la consequence, l'analogie, la cause, la restriction, la concession, etc. Les conjonctions possedant une valeur paradigmatique plus concrete et specialisee ne se pretent pas a cette diversite semantique et gardent leur valeur paradigmatique telle quelle (parce que, aussitot que, a mesure que, etc.).
Il est a noter que la formation de nouvelles conjonctions est un processus productif et vivant. On estime que le procede essentiel de formation des coordonnants est la reunion des conjonctions simples avec les adverbes, les particules, les mots modaux : et puis, et alors, et ensuite, etc.; quant aux subordonnants, ils se forment generalement par la reunion de la conjonction que avec les substantifs ou les adverbes : chaque fois que, le temps que, des fois que (d'usage populaire) etc. ; surtout que, soudain que, meme que sont considerees comme de nouvelles conjonctions de subordination (meme que definie Tesniere)
Mais la fonction des conjonctions est beaucoup plus importante au niveau de la phrase complexe (la conjonction constitue une partie integrante de la phrase complexe. En plus, l'opposition coordonnants/subordonnants elle-meme est pertinente pour le classement des phrases complexes (l'absence de la conjonction, a son tour, a une fonction grammaticale).En fait, la nature grammaticale des conjonctions et les particularites de leur fonctionnement se manifestent d'une maniere ou d'une autre dans les unites syntaxiques dont elles font partie : proposition simple, proposition complexe, proposition independante. L'aspect essentiellement syntaxique des conjonctions est mis en relief par plusieurs linguistes. Comme le fait remarquer VV. Vinogradov
Il y a une certaine correlation entre la valeur lexicale des conjonctions et leur nature morphologique.
40. particules
читать дальшеDans peu de grammaires les mots qu'on appelle « particules » sont degages comme une partie du discours autonome. Dans les grammaires francaises, aussi bien que dans celles de plusieurs auteurs russes (Илия, Богомолова, Степанова) cette classe de mots est distribuee entre les adverbes, les conjonctions, les interjections et d'autres parties du discours. K, Togeby sous la rubrique « Les particules » unit tous les mots invariables : adverbes, prepositions, conjonctions, interjections. La plupart d'entr'eux coincident avec les adverbes ou d'autres mots outils, et, comme ces derniers, elles sont invariables. Dans les grammaires ou l'on degage les particules comme une partie du discours autonome on distingue : 1) les particules qui ne sont pas nombreuses : -ci, -la : voila, voici, oui, non, ne, si, quant, -da, voire , 2) les autres parties du discours en fonction des particules : adverbes (bien, plus, moins, aussi, un peu, la, tellement, autant, meme, etc.) ; les conjonctions (que, mais, comme, quand) les pronoms (quoi, moi), le verbe voir, les adjectifs (bon, bref, sur) ; 3) les mots-phrases (et alors? n'est-ce pas etc.) (Referovskaia, Vassilieva).. Les particules ne fonctionnent pas comme des mots independants, elles sont accrochees aux autres mots.Les particules servent a exprimer des nuances logiques differentes, modales, emotives et grammaticales.
Les nuances semantiques ne se manifestent que dans des constructions dont la particule fait partie.Les particules proviennent des mots significatifs et des mots outils. Les mots significatifs qui perdent leur valeur lexicale et cessent de fonctionner comme termes de proposition deviennent des particules. Et l'on en vient a un certain nombre d'homonymes contextuels, par exemple,les adv. est les particules: II marcha un peu - adverbe, Regarde-moi un peu ce petit-la - particule, etc. Les conjonctions des qu'elles cessent d'etre des moyens de liaison deviennent aussi des particules. Et quand je vous le disais (Ведь я же вам говорил). Ainsi, ce n'est que la structure syntaxique qui determine le mot en fonction de la particule./ Ne viens-tu pas avec nous ? - Si. /Viens-tu avec nous ? - Non )
(L’existance des homonymes-conjonctions et particules est mise en doute ) Les conjonctions peuvent remplir la premiere et la seconde fonction syntaxique : la premiere fonction syntaxique ou la conjonction sert de moyen unique de liaison des unites syntaxiques. L'omission de la conjonction detruit la structure. Par exemple :Il veut que tu viennes -Il veut tu viennes. Le lien de mots peut etre realise au niveau des formes de mots a l'aide de l'ordre des mots : II est petrifie et confus. L'introduction de la conjonction comme dans la structure faite ne fait pas changer la structure en tant que telle : II est petrifie et confus -il est comme petrifie et confus ou II est petrifie et comme confus. La conjonction remplit ici sa seconde fonction syntaxique- apporte une nuance modale hypothetique
qui lui est propre :Elle etait comme une bete traquee (Aragon).Si on omet la conjonction, la phrase reste grammaticalement correcte, mais change de modalite.//Les particules comme classe de mots autonome sont classes dans les groupes suivants : restrictifs (ne ... que, rien que), negatifs (ne ... pas, point, guere, plus, ni, non), affirmatifs : oui, si, -da (-da est employe apres oui dans la langue parlee : oui-da), demonstratifs (-ci, -la : celui-ci, celui-la), intensifs confirmatifs (meme, voire, bien). Les particules oui, non, si peuvent remplacer des phrases tout entieres (Viens-tu avec nous ? - Oui