ну и ладно
le chatViens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux
Mêlés de métal et d’agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit ; son regard,
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun.
il faut savoirIl faut savoir encore sourire
Quand le meilleur s'est retiré,
Et qu'il ne reste que le pire
Dans une vie bête à pleurer.
Il faut savoir, coûte que coûte,
Garder toute sa dignité
Et malgré ce qu'il nous en coûte;
S'en aller sans se retourner.
Face aux destins qui nous desarment
Et devant le bonheur perdu,
Il faut savoir cacher ses larmes,
Mais moi, mon coeur, je n'ai pas su!
Il faut savoir quitter la table
Lorsque l'amour est desservi
Sans s'accrocher l'air pitoyable
Et partir sans faire de bruit.
Il faut savoir cacher sa peine
Sous le masque de tous les jours,
Et retenir les cris de haine
Qui sont les derniers mots d'amour.
Il faut savoir rester de glace
Et taire un coeur qui meurt déjà,
Il faut savoir garder la face,
Mais moi, je t'aime trop,
Mais moi, je ne peux pas!
Il faut savoir, mais moi, je ne sais pas!
Déjeuner du matinIl a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré
familialeLa mère fait du tricot
Le fils fait la guerre
Elle trouve ça tout naturel la mère
Et le père qu'est-ce qu'il fait le père?
Il fait des affaires
Sa femme fait du tricot
Son fils la guerre
Lui des affaires
Il trouve ça tout naturel le père
Et le fils et le fils
Qu'est-ce qu'il trouve le fils?
Il ne trouve rien absolument rien le fils
Le fils sa mère fait du tricot son père des affaires lui la guerre
Quand il aura fini la guerre
Il fera des affaires avec son père
La guerre continue la mère continue elle tricote
Le père continue il fait des affaires
Le fils est tué il ne continue plus
Le père et le mère vont au cimetière
Ils trouvent ça tout naturel le père et la mère
La vie continue la vie avec le tricot la guerre les affaires
Les affaires les affaires et les affaires
La vie avec le cimetière
Pour faire le portrait
Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
C'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucment
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
la chanson des escargotsA l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes réssucitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent a chanter
A chanter a tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais la haut dans le ciel
La lune veille sur eux.
pelicanLe Capitaine Jonathan,
Etant âgé de dix-huit ans
Capture un jour un pélican
Dans une île d'Extrême-orient,
Le pélican de Jonathan
Au matin, pond un oeuf tout blanc
Et il en sort un pélican
Lui ressemblant étonnamment.
Et ce deuxième pélican
Pond, à son tour, un oeuf tout blanc
D'où sort, inévitablement
Un autre, qui en fait autant.
Cela peut durer pendant très longtemps
Si l'on ne fait pas d'omelette avant.
complainteTout vêtus de noir, la reine et le roi s’en vont dans le soir, s’en vont par les bois.
Elle a le collier et lui, l’agneau d’or. « Reprends le collier, notre amour est mort. »
« Tu m’as aimé, reine, puis-je l’oublier ? Prends cet agneau d’or, garde le collier.
« Taisons, taisons-nous sous la lune blanche. Adieu pour adieu sous les voix des branches. »
Une ombre au château, seule, repassa. Une ombre, un peu d’or fuyaient sous les bois. —
Que dirais-je encore qui n’ait été dit sur les amours morts dans les belles nuits ?
Dire que jamais le ciel ne s’accorde avec notre vie et ses fantaisies ?
Aimez, c’est l’orage qui vient en décor. Souffrez, sur nos rages la lune sourit.
Sur nos amours morts, c’est le ciel en or : bel exemple, oh ! oui, d’amours infinis.
La complainte, ici, se meurt de tristesse. « Une reine, un roi s’aimaient de tendresse. »
La complainte, ici, se meurt de paresse. « Mais qu’ils sont petits, nos amours terrestres... »
lettre d'amourIl fait triste, humide, froid. L'Аtlапtique est gris, le ciel est gris, les passagers en troisieme classe ont le mal de mer et toutes mes pensees sont pour Paris.
Je pense а la ville aimable et avenante, au Paris des innombrables et belles boutiques, au Paris des marronniers, des ecoles, des jardins et des taxis fous, au Paris des jolies jeunes filles.
Je pense а l'esprit de la revolution qui hante chaque rue et je pense aux ouvriers de Paris, се peuple de talent vif et gai qui а un si sur instinct dе la vie.
Je suis heureux d'ачоir vu ce Paris. Au revoir, Paris, grande cite qui а hante pendant les siecles l'imagination des hommes.
Au revoir, Paris! Tes generaux et tes banquiers aiment le sang et l'аrgent, mais tes balayeurs et tes machinistes aiment les fleurs et les chansons et l'аmоur. Tes artistes et tes savants sont prets а se battre sur les barricades pour l'humanite. La grande tradition democratique et scientifique qui а commence ici а la Renaissance plane sur chacune de tes rues.
Au revoir, Paris! Je sais maintenant que le bourgeois а menti que tu и'es pas une ville de vices. Tu es profond, serieux et passionne. Ти l'as toujours еtе et ton peuple travailleur а un instinct immortel pour la culture et la beaute.
conseils pour vivre hereuxMarche deux heures tous les jours, dors sept heures toutes les nuits, couche-toi dès que tu as envie de dormir; lève-toi dès que tu es éveillé. Ne mange pas qu’à ta faim, ne bois qu’à ta soif, et toujours sobrement. Ne parle pas que lorsqu’il le faut: n’écris que ce que tu peux signer; ne fais que ce que tu peux dire. N’oublie jamais que les autres comptent sur toi et que ne dois pas compter sur eux. N’estime l’argent ni plus ni moins qu’il ne vaut: c’est un bon serviteur et un mauvais maître. Pardonne d’avance à tout le monde pour plus de sûreté: ne méprise pas les hommes, ne les hais pas davantage et n’en ris pas outre mesure; plains-les. Efforce-toi d’être simple, de devenir utile, de rester libre.
Charles de Gaulle, Allocution
Vous, à qui si souvent j'ai parlé pour la France, sachez que votre réponse dimanche va engager son destin parce que d'abord il s'agit d'apporter à la structure de notre pays un changement très considérable. C'est beaucoup de faire renaître nos anciennes provinces, aménagées à la moderne sous la forme de régions ; de leur donner les moyens nécessaires pour que chacune règle ses propres affaires tout en jouant son rôle à elle dans notre ensemble national; d'en faire des centres où l'initiative, l'activité, la vie s'épanouissent sur place. C'est beaucoup de réunir le Sénat et le Conseil économique et social en une seule assemblée, délibérant par priorité et publiquement de tous les projets de loi au lieu d'être - chacun de son côté - réduits à des interventions obscures et accessoires. C'est beaucoup d'associer la représentation des activités productrices et des forces vives de notre peuple à toutes les mesures locales et législatives concernant son existence et son développement.
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux
Mêlés de métal et d’agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit ; son regard,
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun.
il faut savoirIl faut savoir encore sourire
Quand le meilleur s'est retiré,
Et qu'il ne reste que le pire
Dans une vie bête à pleurer.
Il faut savoir, coûte que coûte,
Garder toute sa dignité
Et malgré ce qu'il nous en coûte;
S'en aller sans se retourner.
Face aux destins qui nous desarment
Et devant le bonheur perdu,
Il faut savoir cacher ses larmes,
Mais moi, mon coeur, je n'ai pas su!
Il faut savoir quitter la table
Lorsque l'amour est desservi
Sans s'accrocher l'air pitoyable
Et partir sans faire de bruit.
Il faut savoir cacher sa peine
Sous le masque de tous les jours,
Et retenir les cris de haine
Qui sont les derniers mots d'amour.
Il faut savoir rester de glace
Et taire un coeur qui meurt déjà,
Il faut savoir garder la face,
Mais moi, je t'aime trop,
Mais moi, je ne peux pas!
Il faut savoir, mais moi, je ne sais pas!
Déjeuner du matinIl a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré
familialeLa mère fait du tricot
Le fils fait la guerre
Elle trouve ça tout naturel la mère
Et le père qu'est-ce qu'il fait le père?
Il fait des affaires
Sa femme fait du tricot
Son fils la guerre
Lui des affaires
Il trouve ça tout naturel le père
Et le fils et le fils
Qu'est-ce qu'il trouve le fils?
Il ne trouve rien absolument rien le fils
Le fils sa mère fait du tricot son père des affaires lui la guerre
Quand il aura fini la guerre
Il fera des affaires avec son père
La guerre continue la mère continue elle tricote
Le père continue il fait des affaires
Le fils est tué il ne continue plus
Le père et le mère vont au cimetière
Ils trouvent ça tout naturel le père et la mère
La vie continue la vie avec le tricot la guerre les affaires
Les affaires les affaires et les affaires
La vie avec le cimetière
Pour faire le portrait
Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
C'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucment
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
la chanson des escargotsA l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes réssucitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent a chanter
A chanter a tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais la haut dans le ciel
La lune veille sur eux.
pelicanLe Capitaine Jonathan,
Etant âgé de dix-huit ans
Capture un jour un pélican
Dans une île d'Extrême-orient,
Le pélican de Jonathan
Au matin, pond un oeuf tout blanc
Et il en sort un pélican
Lui ressemblant étonnamment.
Et ce deuxième pélican
Pond, à son tour, un oeuf tout blanc
D'où sort, inévitablement
Un autre, qui en fait autant.
Cela peut durer pendant très longtemps
Si l'on ne fait pas d'omelette avant.
complainteTout vêtus de noir, la reine et le roi s’en vont dans le soir, s’en vont par les bois.
Elle a le collier et lui, l’agneau d’or. « Reprends le collier, notre amour est mort. »
« Tu m’as aimé, reine, puis-je l’oublier ? Prends cet agneau d’or, garde le collier.
« Taisons, taisons-nous sous la lune blanche. Adieu pour adieu sous les voix des branches. »
Une ombre au château, seule, repassa. Une ombre, un peu d’or fuyaient sous les bois. —
Que dirais-je encore qui n’ait été dit sur les amours morts dans les belles nuits ?
Dire que jamais le ciel ne s’accorde avec notre vie et ses fantaisies ?
Aimez, c’est l’orage qui vient en décor. Souffrez, sur nos rages la lune sourit.
Sur nos amours morts, c’est le ciel en or : bel exemple, oh ! oui, d’amours infinis.
La complainte, ici, se meurt de tristesse. « Une reine, un roi s’aimaient de tendresse. »
La complainte, ici, se meurt de paresse. « Mais qu’ils sont petits, nos amours terrestres... »
lettre d'amourIl fait triste, humide, froid. L'Аtlапtique est gris, le ciel est gris, les passagers en troisieme classe ont le mal de mer et toutes mes pensees sont pour Paris.
Je pense а la ville aimable et avenante, au Paris des innombrables et belles boutiques, au Paris des marronniers, des ecoles, des jardins et des taxis fous, au Paris des jolies jeunes filles.
Je pense а l'esprit de la revolution qui hante chaque rue et je pense aux ouvriers de Paris, се peuple de talent vif et gai qui а un si sur instinct dе la vie.
Je suis heureux d'ачоir vu ce Paris. Au revoir, Paris, grande cite qui а hante pendant les siecles l'imagination des hommes.
Au revoir, Paris! Tes generaux et tes banquiers aiment le sang et l'аrgent, mais tes balayeurs et tes machinistes aiment les fleurs et les chansons et l'аmоur. Tes artistes et tes savants sont prets а se battre sur les barricades pour l'humanite. La grande tradition democratique et scientifique qui а commence ici а la Renaissance plane sur chacune de tes rues.
Au revoir, Paris! Je sais maintenant que le bourgeois а menti que tu и'es pas une ville de vices. Tu es profond, serieux et passionne. Ти l'as toujours еtе et ton peuple travailleur а un instinct immortel pour la culture et la beaute.
conseils pour vivre hereuxMarche deux heures tous les jours, dors sept heures toutes les nuits, couche-toi dès que tu as envie de dormir; lève-toi dès que tu es éveillé. Ne mange pas qu’à ta faim, ne bois qu’à ta soif, et toujours sobrement. Ne parle pas que lorsqu’il le faut: n’écris que ce que tu peux signer; ne fais que ce que tu peux dire. N’oublie jamais que les autres comptent sur toi et que ne dois pas compter sur eux. N’estime l’argent ni plus ni moins qu’il ne vaut: c’est un bon serviteur et un mauvais maître. Pardonne d’avance à tout le monde pour plus de sûreté: ne méprise pas les hommes, ne les hais pas davantage et n’en ris pas outre mesure; plains-les. Efforce-toi d’être simple, de devenir utile, de rester libre.
Charles de Gaulle, Allocution
Vous, à qui si souvent j'ai parlé pour la France, sachez que votre réponse dimanche va engager son destin parce que d'abord il s'agit d'apporter à la structure de notre pays un changement très considérable. C'est beaucoup de faire renaître nos anciennes provinces, aménagées à la moderne sous la forme de régions ; de leur donner les moyens nécessaires pour que chacune règle ses propres affaires tout en jouant son rôle à elle dans notre ensemble national; d'en faire des centres où l'initiative, l'activité, la vie s'épanouissent sur place. C'est beaucoup de réunir le Sénat et le Conseil économique et social en une seule assemblée, délibérant par priorité et publiquement de tous les projets de loi au lieu d'être - chacun de son côté - réduits à des interventions obscures et accessoires. C'est beaucoup d'associer la représentation des activités productrices et des forces vives de notre peuple à toutes les mesures locales et législatives concernant son existence et son développement.
@темы: девушка-филолог, французский
а то я половину бумажек со стихами куда то дела
САША Я БОЮСЬ
ЗРЯ МЫ СЕССИЮ РАНЬШЕ ВРЕМЕНИ ОТМЕТИЛИ
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не хочешь завтра пораньше приехать? а то я не хочу одна сидеть((
какая осень? зубри просто наизусть, фрнцузский текст просто запомнить
я не уверена, что у меня полуичтся раньше, я же хрен проснусь. ну посмотрю, во сколько лягу
зазубрить то просто, к завтра не забыть бы ==
я наверно не буду ложиться